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Transformer notre économie autour de la nature – entretien avec Marc Palahí
points clés.
Investir dans la nature est essentiel pour s’attaquer aux causes profondes des crises climatique et écologique, en revalorisant son rôle fondamental dans notre système économique.
Les Chief Nature Officers (CNO) peuvent transformer la finance en alignant les décisions d’investissement sur les limites planétaires, mobilisant des capitaux vers des solutions fondées sur la nature.
Face à l’effondrement des écosystèmes et au déficit de financement de la biodiversité, seule une économie régénérative, soutenue par des investissements durables et structurants, permettra de garantir la résilience à long terme.
Publié dans Le Temps le 16 juin 2025
Alors que Nice vient d’accueillir la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 2025), une évidence s’impose : transformer notre économie en investissant dans la nature constitue l’une des voies à suivre pour s’attaquer aux causes profondes de la crise du climat et de la biodiversité. Le secteur financier, en particulier, joue un rôle clé, notamment en se dotant de Chief Nature Officers (CNO) capables de repenser la finance mondiale autour des limites planétaires, de mobiliser des capitaux vers des solutions fondées sur la nature et de contribuer à transformer notre modèle économique défaillant. Car l’économie de demain ne pourra prospérer que si elle le fait en harmonie avec la nature.
La crise environnementale ne peut être résolue sans comprendre, valoriser et investir dans la nature pour ce qu’elle est fondamentalement : le véritable moteur de notre économie. La nature est à la base de notre économie car elle constitue l’infrastructure clé qui régule notre système planétaire, comprenant notre climat, l’eau que nous buvons, la nourriture que nous mangeons et l’air que nous respirons.
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La nature est le tissu qui soutient tous les processus du monde vivant, y compris toutes nos activités économiques. Les causes profondes du problème étant systémiques, il est désormais nécessaire et urgent de répondre à la crise touchant la nature et le climat en comprenant, en repensant et en transformant fondamentalement notre économie en plaçant la nature au centre.
Le rôle d’un CNO est de fournir une nouvelle vision, fondée sur la science, pour que les décideurs financiers et politiques puissent appréhender la réalité du monde actuel en termes de limites planétaires au sein desquelles opérer. Le secteur financier doit comprendre les lois de la nature qui régissent notre planète et qui, à leur tour, conditionneront nos activités économiques.
Le rôle d’un CNO est de fournir une nouvelle vision, fondée sur la science, pour que les décideurs financiers et politiques puissent appréhender la réalité du monde actuel
La nature est le bien le plus réel et le plus précieux que nous possédons. Au cours des deux derniers siècles, notre système économique, basé sur l’extraction et les énergies fossiles, a fonctionné au détriment de la nature, du climat et de notre propre avenir.
Nous avons maintenant atteint un point de bascule, car plusieurs limites planétaires ont été franchies (changement climatique, perte de biodiversité, pollution, dégradation des sols et déforestation, etc.). En termes économiques, cela signifie que notre environnement ne peut plus absorber les chocs créés par notre économie, et que notre économie, n’ayant su valoriser la nature, doit payer le coût de la destruction de la nature. Reflétant déjà cet impact, les pertes assurées en lien avec le changement climatique et la dégradation de nos écosystèmes à l’échelle mondiale ont doublé au cours des dix dernières années par rapport à la décennie précédente.
Le secteur financier doit comprendre les lois de la nature qui régissent notre planète et qui, à leur tour, conditionneront nos activités économiques
Pertes de 90 milliards d’euros d’ici à 2050
En parallèle, nous voyons de nombreuses chaînes d’approvisionnement au bord de l’effondrement en raison de l’effet combiné du changement climatique et de la dégradation de la nature. Le café et le cacao, par exemple, ont atteint des prix record au cours des deux dernières années.
Un récent rapport de Howden estimait que les événements météorologiques extrêmes avaient déjà coûté près de 28 milliards d’euros de pertes au niveau des cultures et du bétail, équivalant à 6 % de la production de denrées alimentaires. Ces pertes pourraient atteindre 90 milliards d’euros d’ici à 2050 si la situation actuelle perdure.
Le rôle d’un ou d’une CNO est de mettre en contexte toutes ces conséquences et interdépendances, mais également de proposer des solutions fondées sur la nature pour inverser la situation, financer le coût de l’adaptation et de la transformation des activités économiques actuelles et futures pour qu’elles soient résilientes.
Il doit également être la figure de proue pour créer un nouveau narratif pour les acteurs financiers, y compris les clients et les retraités envers lesquels nous avons des obligations fiduciaires, expliquant pourquoi et comment passer à une économie centrée sur la nature pour un futur viable. Les CNO doivent jouer un rôle de catalyseurs du changement.
Le défi des CNO est de faire comprendre et intégrer au secteur financier que la nature n’est pas seulement une classe d’actifs […] mais l’infrastructure clé permettant à notre économie de fonctionner
Cependant, ils n’y parviendront que si les équipes et les organisations du secteur financier ont la volonté de reconsidérer et changer leurs pratiques, leurs processus et leurs structures afin de relever le défi systémique sans précédent auquel nous sommes confrontés.
La conférence UNOC 2025 a permis de souligner que la protection de nos océans n’est pas seulement essentielle pour le climat et la biodiversité, mais aussi pour assurer la viabilité de l’économie océanique.
Les pratiques de pêche dévastatrices, tel le chalutage de fond, ont non seulement un impact négatif sur les écosystèmes marins, mais encore elles compromettent la viabilité économique, épuisent les stocks de poissons et sapent la capacité de l’océan à fournir une variété de services écosystémiques, y compris l’adaptation et la résilience à l’impact croissant des risques liés au climat.
Dans ce contexte, les secteurs privé et public doivent soutenir une transition vers des pratiques de pêche plus durables, renforcer le rôle des petits pêcheurs, tout en protégeant la biodiversité et en fournissant des services liés au climat.
Alors que le déficit de financement global de la biodiversité est estimé à plus de 737 milliards de dollars par an d’ici à 2050, les CNO jouent un rôle clé dans la conception de fonds d’investissement susceptibles de mobiliser des capitaux pour transformer plutôt que compenser les activités des entreprises.
Investir dans des solutions fondées sur la nature (restauration des mangroves et des récifs coralliens, création d’aires marines protégées, par exemple) et des pratiques telles que la pêche et le tourisme durables, démontre comment notre économie, en plaçant la nature au centre, peut, à moyen terme, surperformer les activités extractives sur les plans écologique et économique.
Nous n’entrons pas dans une ère de changements, mais dans un changement d’ère
La nature, une source de valeur
Nous n’entrons pas dans une ère de changements, mais dans un changement d’ère. La nature est la pierre angulaire qui permet à tous les autres actifs de fonctionner. Le défi des CNO est de faire comprendre et intégrer au secteur financier que la nature n’est pas seulement une classe d’actifs ou une « ressource », mais l’infrastructure clé permettant à notre économie de fonctionner.
Nous devons comprendre, valoriser et investir dans la nature pour transformer notre économie – au lieu de compenser ses échecs. Nous avons besoin d’une économie basée sur la nature, car nous faisons partie intégrante de cette dernière.
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