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    Qu’attendre du marché immobilier suisse en 2022 ? Nos perspectives et opportunités

    Qu’attendre du marché immobilier suisse en 2022 ? Nos perspectives et opportunités
    Séverine Cauchie - Analyste senior et gérante de portefeuille

    Séverine Cauchie

    Analyste senior et gérante de portefeuille

    Le marché de l’immobilier suisse est mieux positionné que la majeure partie des marchés internationaux. Stable, rentable et en expansion, le marché immobilier suisse est une valeur sûre qui a connu un essor important en 2021. Cette classe d’actifs a donc toute sa place dans les portefeuilles d’investisseurs intéressés. De plus, avec le contexte actuel de taux d’intérêt bas, elle génère un rendement attrayant.

    Découvrez notre tour d’horizon du marché immobilier suisse en 2021 et nos attentes pour 2022.

    En 2021, le marché résidentiel suisse a continué son essor tant au niveau des valorisations qui ont poursuivi leur hausse que sur le marché direct

    Un marché immobilier suisse en plein essor

    En 2021, le marché résidentiel suisse a continué son essor tant au niveau des valorisations qui ont poursuivi leur hausse que sur le marché direct. En effet, l’indice de prix des immeubles de rendement calculé par le Centre d’Information et de Formation Immobilière a été en hausse de 5.85 % sur l’année 2021. De plus, pour la première fois depuis 2013, le taux de vacance des logements calculé par l’Office Fédéral de la Statistique a baissé de manière notoire, passant de 1.72% au 30 juin 2020 à 1.54% au 30 juin 2021. Nous voyons deux raisons à cela.

    Premièrement, contrairement à ce qu’on aurait pu craindre au début de la pandémie avec les différents confinements, le solde migratoire suisse a augmenté grâce à une immigration toujours soutenue avec plus de 137'000 nouveaux arrivants et une baisse de l’émigration de 10'000 personnes. Deuxièmement, les demandes de permis de construire pour les immeubles résidentiels locatifs n’ont cessé de diminuer depuis deux ans même si environ 45’000 logements sont encore sortis de terre en 2020 d’après l’Office Fédéral de la Statistique. Cette baisse, couplée aux problèmes d’approvisionnement rencontrés dans certains secteurs, laisse présager une nouvelle diminution de l’offre de logements neufs en 2022 alors que la demande reste forte.

    Le marché résidentiel suisse offre donc des perspectives toujours réjouissantes et reste très prisé des investisseurs à la recherche de rendement stable et visible en Franc suisse.

    Le marché résidentiel suisse offre donc des perspectives toujours réjouissantes et reste très prisé des investisseurs à la recherche de rendement stable et visible en Franc suisse

    Lisez plus sur l’impact que le Covid-19 a eu sur l’immobilier en Suisse et les tendances qui en sont ressorti ici

    Les conséquences de la pandémie sur le marché immobilier

    Dans le secteur des bureaux, l’impact de la pandémie a pour le moment été bien moindre que ce que craignait certains investisseurs. Les surfaces modernes, flexibles, bien situées dans les centres ville et répondant aux normes écologiques actuelles – critères d’importance croissante dans le choix des locaux des entreprises – conservent leur attrait. Les taux de rendement poursuivent leur compression comme le montrent les revalorisations des portefeuilles commerciaux détenus par les sociétés, à l’image de PSP Swiss Property dont la valeur nette d’inventaire a progressé de près de 6% en neuf mois passant de 99.83 CHF par action au 31 décembre 2020 à 105.80 CHF au 30 septembre 2021.

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    Le marché sous-jacent continue d’être relativement solide et les taux de vacance n’ont que marginalement augmenté à Zürich, Berne, Lausanne et Genève. Nous conservons une vue positive sur les immeubles de bureaux de grande qualité et continuons de penser que l’impact du télétravail en Suisse sera bien moindre que dans le reste de l’Europe pour plusieurs raisons.

    Nous conservons une vue positive sur les immeubles de bureaux de grande qualité et continuons de penser que l’impact du télétravail en Suisse sera bien moindre que dans le reste de l’Europe

    Télétravail vs travail au bureau en Suisse

    Premièrement, le marché des bureaux suisses est bien plus fragmenté que celui des pays plus centralisés en raison d’un très grand nombre de Petites et Moyennes Entreprises ; celles-ci tendent à conserver un bureau pour chacun de leurs employés même si ceux-ci travaillent partiellement depuis leur domicile. Par ailleurs, nombre de grandes sociétés avaient déjà développé des modèles de travail flexible bien avant la pandémie et ne devraient donc pas réduire davantage leurs surfaces.

    Deuxièmement, le temps moyen de transport entre le domicile et le lieu de travail est de seulement 30 minutes par trajet en Suisse. Cette durée bien inférieure à celles observées dans les grandes agglomérations telles que Paris ou Londres devrait limiter la demande pour le travail à domicile.

    Troisièmement, et contrairement à ce que l’on craignait lorsque le télétravail s’est généralisé au premier trimestre 2020, les employés désirent retourner au bureau pour y travailler en moyenne 2 à 3 jours par semaine. Ainsi, d’après un sondage de la SonntagsZeitung paru en mai 2021, 55% des collaborateurs travaillant à domicile aimeraient continuer à utiliser cette option pendant la moitié ou plus de leur temps de travail. Ceci signifie que les bureaux partagés devront donc être dimensionnés en fonction du nombre maximal de collaborateurs désirant être au bureau au même moment.

    Par ailleurs, la pandémie semblant perdurer plus qu’initialement escompté en raison des vagues de variants successifs, la distanciation sociale nécessaire à la lutte contre la transmission du virus plaide en faveur d’une augmentation de la surface moyenne par collaborateur. Tous ces éléments combinés nous conduisent à penser que le marché des bureaux de bonne qualité demeure une bonne opportunité de placement.

    A l’inverse, nous sommes plus prudents sur les bureaux situés en périphérie ou loin des grands centres urbains car ils peineront à trouver des locataires dans un contexte où les entreprises cherchant à attirer et retenir les talents doivent occuper des locaux proches des commodités tels que restaurants, fitness et commerces.

     

    L’e-commerce donne du fil à retordre au surfaces commerciales

    Enfin, les surfaces commerciales restent un segment du marché immobilier suisse souffrant de l’adoption grandissante du commerce en ligne et la pandémie n’a fait qu’accélérer cette tendance de fond malgré un retour des ventes de biens de consommation soutenu après la levée des restrictions. En 2022, le cabinet de conseil Wüest & Partner s’attend à une baisse de 2.1% des prix des surfaces de vente.

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    Néanmoins, les centres commerciaux modernes et abritant un locataire-phare actif dans l’alimentaire ou une offre de loisirs restent très fréquentés. De même, les boutiques ayant pignon sur rue dans les artères commerçantes demeurent très prisées des grandes marques. Ainsi, certaines surfaces ont même pu être relouées à des prix plus élevés lors de changement de locataires.

    En définitif, la sélectivité reste la clé du succès pour investir dans ce segment dont les perspectives sont de loin les moins attrayantes du marché immobilier suisse.

    Avec le retour des cours en présentiel et la levée des confinements strictes, les zones urbaines restent très demandées conservant de nombreux attraits tels que la proximité des lieux de loisirs et de services

    Dynamiques futures

    Au sein du marché résidentiel, les dynamiques esquissées au début de la pandémie telles que l’engouement pour l’accès à la propriété notamment dans des bien situés à la campagne se sont quelque peu affaiblies. Certes, les régions périphériques ont connu un regain d’intérêt grâce à la demande de logements abordables plus grands et correspondant mieux aux nouvelles aspiration suite au début du Covid-19 (espaces plus grands, pièces supplémentaires pour le télétravail, accès aux espaces verts, etc.). Par exemple, l’Argovie, considérée comme région périphérique, a vu son taux de logements vacants chuté de 20% en 2021 ce qui démontre bien l’impact qu’a eu la pandémie sur ce marché-ci. Mais nous avons également aperçu la même dynamique dans un tout autre segment de marché, dans le Canton de Zürich où les logements situés en zones urbaines ont continué de séduire même si les relocations ont été temporairement plus difficiles.

    Avec le retour des cours en présentiel et la levée des confinements strictes, les zones urbaines restent très demandées conservant de nombreux attraits tels que la proximité des lieux de loisirs et de services.

    En 2022, nous anticipons que cette dynamique va continuer et se normaliser pour le marché immobilier suisse.

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