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    Investir dans les actifs non cotés – les « géants de l’économie réelle »

    Investir dans les actifs non cotés – les « géants de l’économie réelle »

    Xavier Bonna, Associé-gérant de Lombard Odier

    « Les actifs non cotés constituent un pilier essentiel de la gestion de patrimoine moderne. Ils apportent leur résilience et des valorisations uniques et contribuent activement à la transformation de l’économie mondiale. Ils sont véritablement les géants de l’économie réelle ».

    Tel était le message transmis par Xavier Bonna, Associé-gérant de Lombard Odier, lors du discours d’ouverture de notre première conférence dédiée aux investisseurs en actifs non cotés, qui s’est déroulée dans le cadre prestigieux du Conservatoire de Musique de Genève. Intitulé Private Assets: Unlocking Opportunity (Actifs non cotés : libérer les opportunités), cet événement a réuni des clients et des invités ainsi qu’un ensemble de grands dirigeants d’entreprises, de gérants de fonds et d’experts de l’investissement. Ensemble, ils ont analysé le rôle que les actifs non cotés peuvent jouer dans les portefeuilles et donné un aperçu de l’avenir de cette classe d’actifs florissante.

    Tout au long de l’événement, plusieurs thématiques clés ont émergé, notamment l’importance de la diversification des portefeuilles pour renforcer leur résilience. Dans un contexte de mutation accélérée, Xavier Bonna a présenté une solution : « les actifs non cotés proposent une approche à long terme, éloignée de la volatilité et du bruit de fond qui caractérisent les marchés financiers cotés ».

    Sachant qu’ils offrent un accès privilégié à des opportunités de croissance à long terme, notamment dans les innovations liées à l’intelligence artificielle (IA), la transition vers les énergies propres et la croissance des infrastructures digitales, les actifs non cotés peuvent aider les investisseurs à construire leur patrimoine non pas en fonction de tendances de court terme souvent volatiles, mais en tenant compte des changements des systèmes fondamentaux qui affectent toute notre économie et l’ensemble de la société. Cela étant, les intervenants ont appris que les actifs non cotés ne sont pas une simple solution universelle. Dans un univers aux possibilités d’investissement nombreuses, une approche rigoureuse de la sélection est essentielle.

    Les actifs non cotés proposent une approche à long terme, éloignée de la volatilité et du bruit de fond qui caractérisent les marchés financiers cotés 

    Investir dans l’économie réelle

    En premier lieu, Thierry Célestin, Responsable des actifs privés chez Lombard Odier, a décrit le contexte actuel du marché. « 86% de l’économie se compose d’actifs non cotés », explique-t-il. « Selon nous, la diversification et l’accès à l’économie réelle sont très importants ».

    L’ajout de private equity aux portefeuilles a toujours amélioré leur performance, affirme-t-il. Les rendements à long terme augmentent lorsque l’allocation d’un portefeuille en actifs non cotés est renforcée dans une optique de diversification au-delà des obligations et des actions cotées. Et de poursuivre toutefois : « ces dernières années, le secteur des titres non cotés a éprouvé des difficultés à reproduire la performance du marché boursier ».

    86% de l’économie se compose d’actifs non cotés 

    Ce paradigme est en train de changer, étant donné qu’un nombre croissant de grandes sociétés, notamment dans la technologie, choisissent de « rester en mains privées pendant beaucoup plus longtemps. Nous continuons d’observer des flux de capitaux vers le marché privé. Nous sommes convaincus que les possibilités de croissance sont encore nombreuses ».

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    De gauche à droite : Nicolas Chatillon, Nadine Mottu, Thierry Célestin, Gonzague Bernard, Guillaume Chapuis

    Gonzague Bernard, Senior Investment Manager chez Lombard Odier Investment Managers (LOIM), a rebondi sur ce point en indiquant que, dans le segment du capital-risque et du capital-développement, les attentes en matière d’introductions en bourse (IPO) s’améliorent après trois ans de stagnation. « Dans le passé, les phases de reprise ont généré de solides performances », rappelle-t-il.

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    Dette et actifs réels

    Cet accent porté sur le « redressement » s’est distingué comme l’un des principaux thèmes de la journée, avec l’intervention d’Indeesh Tangeraas, Investment Director, Global Real Assets chez LOIM, au sujet de l’immobilier et des infrastructures. « Les levées de fonds dans l’immobilier privé reculent, explique-t-elle, mais le nombre de transactions s’est déjà redressé. Dans un contexte de pénurie d’offre en raison de coûts de construction et de financement élevés dans le passé, et compte tenu des données probantes dénotant un rebond de la demande dans certains secteurs, les perspectives sont solides pour l’immobilier cette année, même si la fenêtre se resserre. »

    Les perspectives sont solides pour l’immobilier cette année, même si la fenêtre se resserre

    De même, elle note que « les collectes de fonds dans les infrastructures privées ont marqué le pas pour la première fois en plus d’une décennie, bien qu’elles constituent encore une classe d’actifs en croissance portée par de puissantes dynamiques de fond et qu’elles ont démontré leur résilience sur plusieurs cycles d’investissement ».

    « Les différents secteurs ont évolué au fil du temps », analyse-t-elle. « L’énergie se maintient au sommet. Marquée par une forte croissance des renouvelables, elle s’appuie sur l’essor de la demande du secteur digital, sur les objectifs de la transition climatique et sur une sécurité énergétique de plus en plus importante. Face aux conflits mondiaux, de nombreux pays semblent opter pour le rapatriement de leur production d’énergie. Les infrastructures digitales augmentent leur part de marché avec constance compte tenu de la demande des infrastructures numériques nécessaires à cette montée en puissance technologique, notamment pour les applications de l’IA et du cloud ».

    Lucas Pech, Investment Director, Private Debt chez Lombard Odier Investment Managers, observe que cette trajectoire de croissance est comparable à celle dans le domaine de la dette privée. « Dans la dette privée, les prix atteignent des niveaux exceptionnellement élevés », décrit-il, avant d’ajouter que les opérations de grande taille (supérieures à EUR 1 milliard) ont représenté 18% des transactions de prêt direct en Europe en 2024, contre seulement 6% en 2023. « Les transactions de grande taille ont connu une forte croissance, mais elles subissent maintenant davantage de pression en termes de structure, d’effet de levier et de prix par rapport aux opérations de plus petite envergure », conclut-il.

    L’intelligence artificielle soutient la croissance

    Tout au long de la journée, l’intelligence artificielle s’est affirmée comme un moteur clé de la croissance. Gonzague Bernard l’analyse ainsi : « L’IA tire l’activité d’investissement. Elle représente une solide opportunité qui couvre différents secteurs, de la santé aux assurances. Elle change notre façon de travailler. »

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    De gauche à droite : Gonzague Bernard, Ángel Agudo, Carlotta Riganti

    Pour Fergal Mullen, Co-fondateur et Associé chez Highland Europe, une société de capital-risque axée sur la phase de croissance qui investit dans des sociétés européennes de technologie et de logiciels en forte croissance, l’expansion de l’IA fait émerger de nouvelles opportunités significatives. Néanmoins, explique-t-il, c’est un secteur complexe et les investisseurs comme les fondateurs ont des raisons de se montrer prudents. « En réalité, les fondateurs ont besoin de partenariats. Ils ont besoin de personnes en qui ils peuvent avoir confiance », affirme-t-il. « Tout le monde a des euros, des dollars ou des francs suisses, mais trouver un partenaire qui dispose des connaissances qui pourront vous aider à faire croître votre entreprise est très difficile. »

    Les fondateurs ont besoin de partenariats et de personnes en qui ils peuvent avoir confiance. Tout le monde a des euros, des dollars ou des francs suisses, mais trouver un partenaire qui dispose des connaissances qui pourront vous aider à faire croître votre entreprise est très difficile

    Les participants ont ensuite découvert Clarity AI, une société technologique en pleine croissance détenue en mains privées. L’IA qu’elle met en œuvre est destinée à aider les investisseurs et les entreprises à mieux comprendre l’impact environnemental et social de leur processus de prise de décision.

    Soulignant les avantages considérables offerts par l’IA, Ángel Agudo, Chief Product Officer et Administrateur de Clarity AI, a indiqué que la collecte automatique de données proposée par Clarity AI est 40% plus rapide et permet des analyses de l’impact environnemental et social d’une société avec une précision supérieure à 99%. Grâce à sa capacité à analyser de grands ensembles de données, décrit-il, Clarity AI peut maintenant analyser plus de 70’000 sociétés sur plus de 5’000 indicateurs. En outre, la société travaille déjà avec quelques-unes des plus grandes sociétés des secteurs de la finance et de l’assurance.

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    Durabilité et « alpha de transition »1

    Les participants ont pu apprendre que Clarity AI, située au carrefour de l’IA et de la durabilité, est l’exemple même que des opportunités plus étendues existent. Les investissements sont en effet nombreux dans les nouvelles technologies ainsi que dans l’adaptation des activités traditionnelles à des modèles d’affaires plus durables.

    Guillaume Chapuis, Senior Investment Manager, Plastic Circularity Fund, LOIM, l’explique : « Pour nous, la durabilité revêt deux dimensions. La première est celle de l’alignement : les sociétés qui accélèrent la transition, qui ne nuisent pas aux autres et qui préservent les aspects sociaux et de gouvernance. La deuxième est la dimension financière : les sociétés qui mènent la transition obtiendront de meilleurs résultats financiers étant donné qu’elles pourront profiter des sources de rendement changeantes et émergentes issues de la transition. »

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    De gauche à droite : Nadine Mottu, Thierry Célestin, Gonzague Bernard, Indeesh Tangeraas, Lucas Pech

    Dans le secteur du plastique, observe-t-il, des opportunités d’investissements en actifs non cotés apparaissent sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Souhaitant à la fois avoir un impact positif dans le monde réel et offrir une issue attrayante pour les investisseurs, il présente les trois règles d’or que LOIM applique pour l’analyse des opportunités d’investissement : les nouvelles solutions doivent accélérer la transition vers la durabilité, elles doivent être compétitives et elles doivent générer des performances équivalentes ou supérieures aux solutions existantes.

    900.care, société française pionnière qui commercialise des produits de soins personnels et d’hygiène, répond à ces trois exigences. Avec un tour de table dirigé par LOIM qui lui a permis de récolter EUR 21 millions en 2024, cette entreprise constitue un exemple manifeste de durabilité génératrice d’opportunités d’investissements privés.

    L’une des erreurs les plus courantes est de penser qu’il faut choisir entre créer une entreprise à impact positif et créer une entreprise financièrement rentable

    Aymeric Grange, cofondateur et CEO de 900.care, l’explique : « Nos prix sont très abordables et même inférieurs à la plupart des grandes marques. » Observant que la société a permis jusqu’à présent d’éviter l’utilisation de 8 millions de bouteilles en plastique, l’émission de 3’000 tonnes de CO₂, et le transport de 1 million de litres d’eau, tout en multipliant ses ventes par dix (de EUR 1 million à EUR 10 millions en seulement quatre ans), il déclare : « je pense que l’une des erreurs les plus courantes est de penser qu’il faut choisir entre créer une entreprise à impact positif et créer une entreprise financièrement rentable. Nous arrivons à faire les deux. La semaine dernière, nous avons signé un accord national avec Carrefour sur la distribution de nos produits dans tous leurs supermarchés. Notre objectif final est de transformer le secteur et de représenter la nouvelle norme dans le domaine des soins personnels. »

    Lire aussi : Produits d’hygiène sans déchet plastique : une révolution est en marche avec 900.care

    Investir dans les actifs non cotés – qualité avant tout et réflexion à long terme

    Cette conférence a permis de démontrer aux participants toute l’étendue des possibilités offertes par les actifs non cotés. De l’IA à l’immobilier et de la dette à la durabilité, les intervenants ont décrit comment les actifs non cotés peuvent contribuer à une diversification cruciale des portefeuilles dans un panorama économique et géopolitique incertain.

    Puisque davantage de sociétés choisissent de rester plus longtemps en mains privées, les marchés privés se convertissent également en un véhicule clé pour accéder à des secteurs en forte croissance et trouver les innovateurs et les disrupteurs qui transforment leurs secteurs. Max Aniort, CEO de Le Collectionist, un leader européen dans la location de biens immobiliers de luxe, le souligne. Il décrit comment Le Collectionist a pu rejoindre les membres de « French Tech 120 », un des programmes de développement les plus prometteurs de France, « grâce à la croissance à la fois organique et externe, soutenue par un modèle d’exploitation flexible et par un solide engagement en faveur de la qualité ».

    Les actifs non cotés sont une question de due diligence rigoureuse et d’investissement stratégique à long terme. La discipline est fondamentale. Tout comme l’accès aux meilleurs fonds

    Confirmant cet « engagement en faveur de la qualité », de nombreux intervenants ont observé que les investisseurs en actifs non cotés doivent placer la qualité au centre de leur approche. C’est valable pour les allocations individuelles, mais c’est tout aussi important pour le choix des gérants de fonds, affirment-ils. Thierry Célestin, par exemple, observe que « la principale caractéristique de ce marché est la forte dispersion des performances entre les meilleurs gérants et ceux les moins performants. »

    Chez Lombard Odier, nous pensons que les actifs non cotés peuvent constituer un facteur de différenciation clé au sein d’un portefeuille. Cela étant, compte tenu de leur nature souvent illiquide, ils conviennent uniquement aux investisseurs prêts à suivre une approche de long terme. Coanimatrice de la conférence, Nadine Mottu, Partner et Co-Head Grandes Familles au sein du Groupe Lombard Odier, le confirme : « les actifs non cotés sont une question de due diligence rigoureuse et d’investissement stratégique à long terme. La discipline est fondamentale. Tout comme l’accès aux meilleurs fonds. »

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    1 Fait généralement référence à la surperformance d’une stratégie par rapport aux rendements offerts par le marché dans son ensemble.

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