Durabilité, changements systémiques et atouts de la Suisse : Hubert Keller invité d’honneur lors du Global Banking Summit organisé par le Financial Times

Durabilité, changements systémiques et atouts de la Suisse : Hubert Keller invité d’honneur lors du Global Banking Summit organisé par le Financial Times

points clés.

  • Les grandes transformations économiques ne découlent pas des politiques, mais plutôt de « points de friction » qui s’amplifient constamment
  • Ces transformations, qui reposent sur la supériorité économique, facilitent la transition vers un modèle « net-zéro », positif pour la nature et socialement constructif
  • Les turbulences politiques et la récente sous-performance des marchés ont remis en question les stratégies d’investissement durable. Néanmoins, la baisse des valorisations et une approche axée sur les changements systémiques créent de nouvelles opportunités plus étendues
  • Les atouts uniques de la Suisse lui confèrent une position dominante dans le domaine de la gestion de patrimoine internationale. Dans un monde volatil, la Suisse restera probablement la destination privilégiée des clients fortunés en quête de stabilité.

« Tout au long de l’histoire, les grandes transformations économiques ont toujours davantage découlé des points de friction et des avantages économiques que des décisions politiques. »

À l’occasion du Global Banking Summit récemment organisé par le Financial Times sur l’emblématique Paternoster Square à Londres, à l’ombre de la cathédrale Saint-Paul, Hubert Keller, Associé-gérant Senior chez Lombard Odier, a fait part de sa conviction aux participants : « une profonde transformation se joue dans plusieurs systèmes économiques majeurs », catalysée par la réaction à ce qu’il appelle les « points de friction » de notre époque.

Lors de cet événement annuel de trois jours, Hubert Keller, invité d’honneur, s’est entretenu avec des experts financiers parmi les plus influents au monde lors d’un entretien animé par Simon Foy, correspondant du Financial Times pour le secteur bancaire européen. Abordant des thèmes aussi variés que l’investissement durable et les atouts de la Suisse en tant que centre de la gestion de patrimoine internationale, Hubert Keller a expliqué pourquoi il garde confiance envers le modèle d’affaires de Lombard Odier, unique en son genre. Il a également parlé de l’avenir du secteur bancaire suisse et du caractère inéluctable de la transition vers « une économie « net-zéro », socialement constructive et avec une empreinte neutre ou positive sur la nature ».

Les grandes transformations économiques ont toujours été induites par les points de friction et les avantages économiques

Les points de friction stimulent la transition vers la durabilité

Le Global Banking Summit s’est déroulé peu après la COP 30 organisée au Brésil, qui a déçu de nombreux observateurs par le manque de volonté des participants à réduire la consommation de combustibles fossiles et à prendre des mesures suffisantes contre la déforestation. Dans ce contexte, et dans un paysage politique où la durabilité n’est plus en vogue, Simon Foy a demandé pourquoi Lombard Odier se présente toujours comme un ardent défenseur de l’investissement durable.

Pour Hubert Keller, la réponse est simple : « Nous voulons investir dans l’économie de demain. Nous sommes de plus en plus convaincus que la durabilité est le sujet le plus important en matière de retour sur investissement. »

Cette conviction, a-t-il expliqué, découle de l’analyse de plusieurs changements systémiques fondamentaux qui se jouent dans l’économie mondiale. « Les grandes transformations économiques ont toujours découlé des points de friction et des avantages économiques », a-t-il déclaré. « Si l’on examine les points de friction actuels, tels que les conséquences du changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles ou les considérations sociales, force est de constater que, dans certains secteurs de notre économie, la situation devient intenable. »

« Citons par exemple la crise de l’assurance habitation aux États-Unis, le déclin structurel des rendements de certaines cultures vivrières ou encore l’abordabilité des systèmes de santé dans les pays occidentaux. Autant de points de friction qui exigeront des solutions, dès maintenant ou dans un avenir très proche. »

Nous voulons investir dans l’économie de demain. Nous sommes de plus en plus convaincus que la durabilité est le sujet le plus important en ce qui concerne le retour sur investissement

Supériorité économique

En réponse à ces points de friction, de nouveaux systèmes économiques voient le jour.

« Les énergies renouvelables en sont un exemple », a souligné Hubert Keller. « Aujourd’hui, elles sont le moyen le plus économique de produire de l’électricité, et ce partout dans le monde. Dans certains secteurs, les solutions électriques sont tout simplement moins coûteuses et plus efficaces. C’est également le cas dans les systèmes alimentaires : pour certaines cultures, les pratiques régénératrices commencent à offrir une meilleure rentabilité. »

Il est donc indéniable que l’économie mondiale évolue vers un modèle plus durable, non pas sous l’impulsion des politiques ou de considérations éthiques, mais par nécessité, grâce à l’innovation et à la supériorité économique.

« Nous pouvons débattre du calendrier, mais l’objectif final ne peut pas être remis en question. Face aux conséquences de cette transition, nous sommes convaincus que la durabilité est extrêmement propice à de nouvelles opportunités d’investissement. »

Politique et sous-performance

Dans ces conditions, que faut-il penser des turbulences politiques actuelles ? Les investisseurs doivent-ils s’inquiéter de leur incidence sur la transition vers la durabilité ?

« Il est vrai que les décisions politiques peuvent accélérer ou ralentir [la transition], mais nous ne pensons pas qu’elles puissent faire dérailler le processus en cours », a affirmé Hubert Keller devant les participants. « Nous avons tendance à nous focaliser sur le débat politique, mais si l’on analyse la réalité économique, la rapidité et l’ampleur de la transition ne cessent d’étonner les analystes. L’enjeu principal est de bien comprendre comment l’économie se transforme. »

Reconnaissant que certaines stratégies d’investissement durable ont sous-performé ces dernières années, il a poursuivi : « Globalement, certaines classes d’actifs ont produit d’excellents rendements. Certaines autres ont déçu, notamment les actions cotées. Les trois ou quatre dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour les gérants actifs et les stratégies de gestion active, en raison de la forte concentration des performances parmi une poignée de grandes entreprises technologiques. Un autre défi réside dans la définition parfois trop étroite des thèmes d’investissement. Par exemple, une stratégie axée sur le climat peut se limiter à deux ou trois secteurs de l’économie. »

« Cependant, je suis convaincu que les actions cotées offrent de nombreuses opportunités de surperformance. La solution consiste à adopter une approche dédiée aux changements systémiques, à analyser la transformation de ces grands systèmes économiques, à localiser les sources de rendement et à comprendre comment elles évoluent, et enfin à savoir où les marges sont générées. Inutile d’attendre encore dix ans pour investir : il nous semble pertinent de déployer le capital dès aujourd’hui, dans les conditions de marché actuelles. »

La Suisse reste le pôle de stabilité par excellence : lors de chaque période d’incertitude majeure dans le monde, les clients fortunés tendent à y déposer leurs actifs

La superpuissance suisse

Les participants ont appris que les difficultés politiques auxquelles sont confrontés les adeptes de l’investissement durable s’inscrivent dans un cadre géopolitique instable et font partie d’une refonte de l’ordre mondial qui remet en question de nombreuses certitudes de longue date. Dans ce contexte, Simon Foy a posé la question suivante : la position dominante de la Suisse en tant que place majeure de la gestion de patrimoine internationale est-elle menacée ?

Hubert Keller a expliqué que les incertitudes actuelles ne menacent absolument pas la domination de la Suisse et qu’au contraire, elles sont susceptibles de lui être favorables. « La Suisse détient une part de marché prépondérante dans la gestion de patrimoine internationale depuis au moins quelques décennies. Je pense que la raison reste la même : le pays demeure le pôle de stabilité par excellence », a-t-il affirmé.

« Lors de chaque période d’incertitude majeure dans le monde, les clients fortunés et internationaux tendent à y déposer leurs actifs et veulent traiter avec les banques suisses. Il y a plusieurs raisons à cela, notamment notre stabilité politique et notre état de droit, ainsi que notre système politique unique de démocratie directe. De plus, en tant que petit pays, nous avons su acquérir une clientèle internationale et déployé le capital à l’étranger. Ainsi, nous avons développé une expertise pointue, difficile de reproduire ailleurs. »

Le positionnement unique de Lombard Odier

Chez Lombard Odier, nos profondes racines suisses et nos 230 ans d’existence (ou presque) nous placent dans une position idéale pour accompagner nos clients dans le monde volatil d’aujourd’hui.

Hubert Keller a observé : « Nous bénéficions des atouts que la Suisse offre en tant que place financière. Nous tirons également parti des caractéristiques uniques de notre modèle d’affaires.

Notre Groupe est détenu en mains privées en tant que société de personnes. Nous sommes totalement indépendants, ce qui nous permet de nous concentrer sur nos clients plutôt que sur des actionnaires. En outre, en tant que propriétaires et dirigeants de notre propre entreprise, nous faisons souvent preuve d’une plus grande prudence ou assumons une plus grande responsabilité. Par exemple, nous avons moins recours à l’effet de levier que certains de nos concurrents. »

« Par ailleurs, nous possédons notre propre technologie. Sachant que la digitalisation revêtira une importance croissante dans toute proposition de valeur, notamment dans le secteur de la gestion de patrimoine, nous estimons qu’il est essentiel de détenir cette technologie. »

« Mais surtout », a-t-il conclu en rappelant que le Groupe Lombard Odier est détenu en mains privées, « nous avons le privilège de pouvoir envisager toutes nos activités sur le long terme. »

Certains des nouveaux systèmes qui émergent actuellement reposent tout simplement sur la supériorité économique. Nous sommes convaincus qu’ils façonneront notre avenir économique et social

Investir dans les changements systémiques

Cette approche à long terme est au cœur de notre engagement en faveur de l’investissement durable. La Maison, forte d’une longue tradition de détention en mains familiales, est gérée par des entrepreneurs pour des entrepreneurs. Dans cette optique, notre seul objectif est de préserver et de faire fructifier le patrimoine de nos clients sur le long terme, génération après génération.

Nous pensons que le potentiel offert par l’investissement durable transcende la seule transition climatique. Alors que la croissance se poursuit dans les domaines de l’électrification et de la décarbonation, nous attendons également de nouvelles opportunités avec la transition vers une plus grande efficacité des ressources, l’émergence de modèles d’affaires positifs pour la nature et la création de nouveaux systèmes de santé promettant un meilleur accès aux soins pour tous.

Nous privilégions l’investissement durable parce qu'il s’agit, selon nous, du meilleur moyen d’identifier les changements systémiques qui se jouent dans le monde et d’en tirer parti. L’enthousiasme des décideurs politiques et des investisseurs envers la finance durable semble avoir atteint son apogée en 2021, et les tempêtes politiques ont relégué la durabilité au second plan, mais nous pensons que le meilleur moment pour investir pourrait bien être le moment présent. Certains investisseurs se sont retirés et les valorisations ont diminué.

Riches de près de 230 ans d’histoire, nous sommes devenus plus forts en étant toujours disposés à repenser la sagesse populaire. Pour ce faire, aujourd’hui, il faut savoir faire abstraction du bruit ambiant et prendre du recul, afin de mieux comprendre les changements systémiques fondamentaux qui redéfinissent notre économie sur le long terme.

Comme Hubert Keller l’a rappelé aux participants du Global Banking Summit : « Certains des nouveaux systèmes qui émergent actuellement reposent tout simplement sur la supériorité économique. C’est indéniable. Nous sommes convaincus qu’ils façonneront notre avenir économique et social. »

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