A l’occasion de la commémoration des 400 ans de « l’Escalade » au début de ce millénaire, Lombard Odier finançait et participait à la création de deux ouvrages sur cet événement fondateurs, indissociable du canton de Genève.
Depuis des décennies, la fête de l’Escalade est célébrée dans nos bureaux genevois, devenant une tradition chère à notre Maison. Au fil des ans, nous avons partagé cette coutume typiquement genevoise avec nos collègues et clients internationaux, y compris au Canada.
Cette année encore, Laurent Pellet, notre Global Head of External Asset Managers et Associé, a réuni plus de 200 participants pour célébrer un héritage commun fondé sur l’indépendance, la résilience et l’esprit de communauté, à travers le geste symbolique de « casser la marmite » (un chaudron en chocolat).
Découvrez notre vidéo de célébration, alors que nous renforçons les liens avec nos partenaires EAM au Musée d’Art et d’Histoire de Genève.
Entre fierté et légende
Aujourd’hui célébrée dans tout le canton comme un moment de joie et de partage, la symbolique de la fête de l’Escalade reste fortement associée à un moment historique de résistance.
Le dénominateur commun de l’Escalade depuis la fin du 19e siècle est de casser une marmite en chocolat, en proclamant la phrase « Et qu'ainsi périssent les ennemis de la République ».
Cet avertissement rend hommage à un personnage phare de l’escalade. La légende raconte en effet que Dame Royaume faisait mijoter une soupe aux légumes dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602. Or c'est cette nuit-là que choisissent les Savoyards pour se lancer à l'assaut des remparts de Genève. Dame Royaume se serait alors saisie de la marmite de soupe et l'aurait lancée de sa fenêtre sur la tête d'un soldat savoyard. C'est ce geste qui l'a rendue célèbre et qui a donné naissance, plusieurs centaines d'années après, à la tradition de la marmite en chocolat, garnie de légumes en massepain.
Aujourd’hui célébrée dans tout le canton comme un moment de joie et de partage, la symbolique de la fête de l’Escalade reste fortement associée à un moment historique de résistance
L’événement historique est devenu un mythe fondateur de Genève et un marqueur de l’identité des Genevois. La chanson qui le commémore, le «Cé qu'è lainô», a acquis le statut d’hymne officiel de la République et Canton de Genève, les Genevois ayant accepté, à une large majorité, son inscription dans la Constitution cantonale, lors d’une votation en 2024.
Après l’Escalade, la Restauration de la République
Une autre date marquante de l’histoire de Genève se situe également en décembre, le 31. Un jour férié dans le canton, commémorant un autre événement de résistance. Rappelons qu’à la naissance de Lombard Odier en 1796 à Genève, la ville n’est pas encore suisse. Jusqu'en 1798, Genève est une cité souveraine. Mais à cette date, son annexion par Napoléon en fait le chef-lieu du département du Léman.
Les Genevois reprennent possession de leur territoire le 31 décembre 1813, désormais jour de la « Restauration de la République de Genève ». L'année suivante, craignant une nouvelle mise sous tutelle, Genève se tourne vers la Confédération suisse. Elle est acceptée comme 22e canton suisse, faisant officiellement partie de la Confédération dès 1815.

Malgré les remous politiques, des relations économiques fructueuses avec la France
Si le territoire du canton de Genève a fait l’objet de périodes des tensions avec les pays voisins jusqu’à son entrée dans la Confédération, cela ne freinera pas l’expansion des relation économiques et financières avec la France au 19ème siècle, à la faveur d’un climat géopolitique plus stable.
Au niveau de l’histoire de Lombard Odier, les Hentsch et les Odier, solidement établis à Paris depuis l'Empire, saisissent l'occasion de financer les premiers canaux et les lignes de chemin de fer reliant les gisements de charbon et la production d'acier dans le Nord aux centres industriels à Paris et à Lyon. Ils s’associent également à une nouvelle génération de banquiers d’affaires et assument des postes de direction au sein de la Banque de France. Une branche de la famille Hentsch devient cofondatrice de BNP Paribas, de la Banque Indosuez, de la Société Générale et de plusieurs caisses d’épargne.
Alors que la branche française de Lombard Odier prospère à Paris, l’association de Jean Eloi Lombard avec Charles Odier à Genève en 1830, transforme le modèle d’affaires plus traditionnel de notre Banque. Lombard Odier participera dès lors activement à la révolution industrielle, en investissant particulièrement en France et en Romandie.
Lombard Odier participera dès lors activement à la révolution industrielle, en investissant particulièrement en France et en Romandie
En quelques années, Lombard Odier se positionne comme une banque d’affaires entreprenante et sa réputation dépasse rapidement les frontières. En 1850, elle participe à la création de la Bourse de Genève. Elle forme ensuite un syndicat distribuant actions et obligations à l’étranger. A la fin du XIXe siècle, Lombard Odier souscrit la plupart des titres de créance américains placés en Europe.
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