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    Sessions « heure h » à la COP26 : investir dans la nature à grande échelle

    Sessions « heure h » à la COP26 : investir dans la nature à grande échelle

    Alors que la 26e session de la Conférence des Parties (COP 26) battait son plein à Glasgow, Lombard Odier a présenté la session de sa série « heure h » qui traite de la nature, des politiques environnementales et de la voie à suivre pour atteindre le « net zero ». Intitulée « Investir dans la nature à grande échelle », cette quatrième session a réuni la Natural Capital Investment Alliance (NCIA) et la Circular Bioeconomy Alliance (CBA) au Terra Carta Action Forum de Son Altesse Royale le Prince de Galles.

    « Nous sommes tous d’accord pour dire que la fenêtre de tir pour réparer les dommages infligés à la nature se referme rapidement », a déploré en ouverture Hubert Keller, Associé-gérant senior du Groupe Lombard Odier. « Depuis de nombreuses années, Son Altesse Royale a montré la voie en reconnaissant l’existence et l’ampleur du défi et en expliquant les mesures à prendre pour le relever. En tant qu’investisseur, j’apprécie tout particulièrement la déclaration que Son Altesse Royale a faite à Davos concernant le rôle de la finance dans la recherche de solutions à ce problème. Je me range à son avis quand il dit que le problème ne vient pas tant d’un manque de capital que de son utilisation. »

    Vous pouvez visionner ici les temps forts de la session :

    Nous sommes tous d’accord pour dire que la fenêtre de tir pour réparer les dommages infligés à la nature se referme rapidement 

    Pourquoi investir dans la nature

    Hubert Keller a poursuivi son discours d’ouverture en s’étendant sur la nécessité d’investir davantage dans notre capital naturel.

    La Natural Capital Investment Alliance (NCIA), dont nous sommes membres, s’est engagée à lever USD 10 milliards. Chez Lombard Odier, nous sommes fiers d’annoncer qu’avant fin 2021, l’Alliance aura déjà atteint la moitié de ses objectifs 2022 pour le déploiement de capitaux en faveur de la nature.1 Cela étant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Etant donné que 50% du PIB mondial dépend directement ou indirectement de la nature2, nous mettons en péril notre future prospérité économique en détruisant les actifs les plus productifs de notre économie. Alors, comment se porte le reste de notre industrie ?

    Etant donné que 50% du PIB mondial dépend directement ou indirectement de la nature , nous mettons en péril notre future prospérité économique en détruisant les actifs les plus productifs de notre économie

    Aujourd’hui, nous voyons clairement que des investisseurs directement impliqués dans notre économie commencent à déployer du capital dans des portefeuilles compatibles avec le rétablissement de la nature3. Dans l’univers de l’investissement, les détenteurs et gestionnaires d’actifs ont mis sur la table USD 130’000 milliards en se déclarant prêts à contribuer à l’objectif « net zero »4, ce qui révèle une prise de conscience claire et croissante du caractère incontournable de la crise.

    Cependant, nous devons redoubler d’efforts pour orienter les capitaux de manière à ne pas franchir les limites de notre planète, notamment la limite la plus connue de 1,5 °C pour le réchauffement climatique. Et pour faire face à ces défis au moyen des capitaux, nous devons investir dans la nature, des formes d’industrie plus légères et une bioéconomie circulaire.

    …pour faire face à ces défis au moyen des capitaux, nous devons investir dans la nature, des formes d’industrie plus légères et une bioéconomie circulaire

     « Les consommateurs exigent des produits plus équitables, ce qui contraint les entreprises à intégrer davantage de résilience dans leurs chaînes d’approvisionnement, constate Hubert Keller. Aujourd’hui, nous allons évoquer certaines technologies et solutions qui peuvent libérer le potentiel de la circularité, trop peu présente dans notre économie. Avec des investissements appropriés à la bonne échelle, cette circularité pourrait toutefois se développer considérablement et offrir une formidable opportunité. »

    Hubert Keller a aussi évoqué le développement du marché du carbone, qui constitue une excellente raison d’investir dans le capital naturel. « Nous pensons que d’ici à 2030, le marché du carbone à participation volontaire pourrait peser USD 200 milliards, ce qui suffirait pour transformer l’hémisphère sud en une superpuissance économique, ajoute-t-il. C’est pourquoi nous sommes ravis de l’occasion qui nous est donnée de mettre en œuvre la vision de Son Altesse Royale, qui consiste à relier trois points : les capitaux non exploités, un solide argument en faveur de l’investissement dans la nature et le développement de l’hémisphère sud. Si nous parvenons à saisir cette opportunité, nous aurons bien avancé dans la création d’une économie à bilan carbone neutre, bénéfique pour la nature et inclusive. »

     

    Repenser l’économie

    Dans la seconde partie de la session, Hubert Keller a rejoint les membres du panel Tony O’Sullivan, associé fondateur de Pollination, Dr Marc Palahí, directeur du European Forestry Institute, Nathalie Seddon, professeure de biodiversité et directrice de la Nature-Based Solutions Initiative à l’Université d’Oxford, et le professeur Lee White CBE, ministre des forêts, des océans, de l’environnement et du changement climatique de la République du Gabon, pour discuter de la transition vers une économie bénéfique à la nature, animée par le journaliste britannique Nick Gowler.

    Nathalie Seddon a entamé le débat en soulignant les arguments scientifiques en faveur de l’investissement dans la nature. « Plus de la moitié du PIB mondial dépend de la santé des écosystèmes. Au rythme actuel, nous risquons toutefois d’atteindre 2 °C de réchauffement d’ici à la fin du siècle. Un tel réchauffement causerait la disparition de nombreuses espèces et, en retour, menacerait gravement les chaînes d’approvisionnement, la résilience, les finances et les marchés. Mais nous avons une solution à notre portée : investir dans la protection et la restauration de la nature, ainsi que dans notre reconnexion avec elle. »

    Il nous faut rétablir et gérer de manière soutenable notre système biocirculaire afin de produire la nourriture, les services et les autres solutions biosourcées qui décarboneront notre économie

    Appuyant les propos de la professeure Seddon, le Dr Palahí a appelé à réfléchir autrement pour créer les solutions dont nous avons besoin. « Il nous faut rétablir et gérer de manière soutenable notre système biocirculaire afin de produire la nourriture, les services et les autres solutions biosourcées qui décarboneront notre économie. Nous disposons de la science et de la technologie nécessaires. Les occasions d’utiliser la nature de cette façon ne manquent pas, par exemple dans le bâtiment, l’industrie chimique ou les emballages. Dans le secteur de la mode, nous pouvons aider à résoudre le problème des microplastiques en ayant recours au bois issu de forêts gérées durablement pour la fabrication des textiles. La seule chose qui nous fait cruellement défaut, c’est la sagesse de le faire, mais les choses semblent évoluer. »

    Mais surtout, quand il s’agit d’investir dans le capital naturel, il existe des avantages dont le secteur privé peut facilement bénéficier, comme le souligne le professeur White. « Ces trente dernières années, le Gabon a considérablement amélioré sa gestion forestière, son développement durable et d’autres domaines de sa responsabilité. A tel point que désormais, 30% de son territoire sont protégés, explique-t-il. Cette transition a été rendue possible grâce à un leadership politique effectif, qui fait du Gabon la nation la plus positive en carbone. Même ainsi, je constate que le secteur privé s’intéresse de plus en plus au Gabon et nous aide encore à nous améliorer. Nous discutons beaucoup avec ces acteurs du privé sur l’investissement dans la nature, mais le temps est venu de passer à l’action. »

    Parmi les autres thématiques abordées par les membres de notre panel, figurent par exemple l’intérêt de s’investir auprès des populations locales et de collaborer avec elles pour construire une économie bénéfique à la nature, l’importance d’inciter les entreprises intéressées par les produits naturels à créer les compétences nécessaires, ainsi que la manière dont les progrès de la science et des statistiques peuvent contribuer au changement.

     

    https://www.lombardodier.com/fr/contents/corporate-news/media-releases/2021/january/hsbc-pollination-climate-asset-m.html
    2 https://www.lombardodier.com/fr/home/rethink-sustainability/investing-in-our-natural-capital.html
    3 https://www.lombardodier.com/fr/home/rethink-sustainability/investing-in-our-natural-capital.html
    4 https://www.gfanzero.com/press/amount-of-finance-committed-to-achieving-1-5c-now-at-scale-needed-to-deliver-the-transition/

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