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    Sessions « heure h » à la COP26 : Lombard Odier et l’Université d’Oxford proposent une analyse exclusive du rapport « Predictors of Success in a Greening World »

    Sessions « heure h » à la COP26 : Lombard Odier et l’Université d’Oxford proposent une analyse exclusive du rapport « Predictors of Success in a Greening World »

    Lombard Odier est présente à la COP26 de Glasgow où elle anime les sessions « heure h », une série de débats sur la relation entre la nature, la politique et la trajectoire vers la neutralité carbone. Lors de la troisième session, qui s’est tenue le mercredi 3 novembre, Patrick Odier, Associé-gérant senior, a discuté des « Predictors of Success in a Greening World », un rapport exclusif élaboré par Lombard Odier en partenariat avec l’Université d’Oxford. Les questions que pose le rapport sont de savoir si les pays font suffisamment d’efforts pour reconstruire un monde plus vert et comment les Etats peuvent accroître la prospérité en mettant l’accent sur la soutenabilité.

    Comme l’a indiqué M. Odier, « ce rapport représente une contribution majeure au débat sur les défis et, surtout, les opportunités qui accompagnent la transition vers une économie neutre en carbone. Nous sommes aussi bien conscients que les partenariats intersectoriels (comment les construire et ce qu’ils peuvent offrir) relèvent de ces deux catégories. Ce rapport est le produit d’un partenariat fructueux entre le monde de la finance et le monde universitaire, que nous sommes fiers d’avoir établi avec l’Université d’Oxford. Nous avons d’ailleurs l’intention de publier ce rapport à l’occasion du sommet Building Bridges Geneva, prévu pour la fin du mois, qui encourage justement ce genre de partenariat. »

    Ce rapport représente une contribution majeure au débat sur les défis et, surtout, les opportunités qui accompagnent la transition vers une économie neutre en carbone

    Les gagnants et les perdants du « net zero »

    Dans sa présentation du rapport, Sir Martin Smith, le fondateur de la Smith School of Enterprise and the Environment, a évoqué le partenariat entre Lombard Odier et l’Université d’Oxford en ces termes : « Lombard Odier a su reconnaître que la menace majeure que représente le changement climatique s’accompagnait de formidables opportunités. Les entreprises ont un rôle essentiel à jouer si nous voulons résoudre ce problème. C’est pourquoi notre école propose un programme mettant l’accent sur l’investissement, le financement de la transition et l’intégration des questions environnementales dans la gestion financière. Dans ce cadre, notre partenariat avec Lombard Odier constitue la parfaite illustration de la raison d’être de notre école et de la manière dont les choses devraient fonctionner. »

    Dans une présentation exclusive des principales conclusions du rapport, le professeur Cameron Hepburn, directeur de la Smith School of Enterprise and the Environment de l’Université Oxford, a évoqué les pays qui commencent à s’imposer comme les gagnants dans la course vers la neutralité carbone et ceux qui, au contraire, semblent en être les perdants, soulignant les différences entre eux.

    Selon le rapport, les « gagnants » se distinguent notamment par leur capacité à élaborer des « produits verts » complexes, tels que les technologies renouvelables ou les composants des véhicules électriques. La capacité à proposer de tels produits dans un avenir proche est d’ailleurs un indicateur prédictif important des « gagnants » de demain. Comme l’a expliqué le professeur Hepburn, « ici, l’idée de base est que l’économie ne peut pas passer du jour au lendemain du pétrole à des produits verts. La transition se fera plutôt par étapes. Or, en observant comment l’économie évolue dans le temps, il est possible de prévoir vers quoi elle pourrait se diriger à l’avenir. C’est dans cet esprit que nous avons élaboré le Green Complexity Index (GCI), qui permet de classer les pays selon la complexité de leurs exportations vertes, ainsi que le Green Complexity Potential (GCP), qui reflète la proximité de l’économie d’un pays avec les produits verts à forte valeur ajoutée qu’elle pourrait produire. Le GCP constitue un excellent indicateur du classement futur d’un pays dans le GCI, et donc de sa capacité à figurer parmi les gagnants de demain. »

    L’idée de base est que l’économie ne peut pas passer du jour au lendemain du pétrole à des produits verts. La transition se fera plutôt par étapes

    Concernant les technologies renouvelables, telles que les panneaux solaires et les éoliennes, la Chine a représenté 22% des exportations mondiales entre 2015 et 2019, s’imposant ainsi comme la grande gagnante à ce niveau, selon le rapport. L’Allemagne, les Etats-Unis et le Japon figurent aussi dans les quatre premiers du classement, avec respectivement 12%, 10% et 9% des exportations mondiales de technologies renouvelables.

    Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050, une augmentation conséquente et continue de la production et des exportations de produits verts est indispensable. A cet égard, le rapport révèle une augmentation de la valeur des exportations au niveau de plusieurs de ces catégories de produits, les trois premières étant l’énergie renouvelable, le captage et le stockage du carbone, et le traitement des eaux usées et de l’eau potable. La dynamique constitue aussi une variable importante, les pays arrivant en tête du classement GCI affichant généralement un score élevé au niveau du GCP.

    …la Suisse a la capacité de produire bien plus d’énergie renouvelable que ses besoins actuels, d’où la perspective alléchante d’augmenter ses exportations d’énergie verte vers le marché en plein essor de l’UE

    Le rapport propose des études de cas sur sept pays. L’un de ces pays est la Suisse qui est confrontée, selon le rapport, à la fois à des défis et à des opportunités. D’une part, même si le pays continue à afficher de bons résultats en termes de complexité économique globale, il a perdu plusieurs places aux classements GCI et GCP au cours de la période sous revue, passant respectivement de la 6e à la 23e place, et de la 18e à la 47e place. D’autre part, la Suisse reste un exportateur compétitif pour les équipements ferroviaires et de production de biogaz. Les opportunités sont également nombreuses dans un secteur appelé à voir sa croissance décupler d’ici à 2040, à savoir celui des équipements pour éoliennes. Enfin, la Suisse a la capacité de produire bien plus d’énergie renouvelable que ses besoins actuels, d’où la perspective alléchante d’augmenter ses exportations d’énergie verte vers le marché en plein essor de l’UE.


    La trajectoire vers la neutralité carbone

    Sir Martin et le professeur Hepburn ont aussi participé, avec Lord Bilimoria, Chancelier de l’Université de Birmingham, ainsi qu’avec le conseiller fédéral Ueli Maurer, chef du Département fédéral suisse des finances (DFF) et Daniela Stoffel, secrétaire d’Etat aux questions financières internationales du DFF, à un débat arbitré par Patrick Odier, portant sur la manière dont les pays se préparent pour la transition vers une économie neutre en carbone.

    A propos du succès du Royaume-Uni en matière d’exportations de produits verts, Lord Bilimoria a souligné que « de nombreuses entreprises auraient été sceptiques il y a encore six ans. Or, à la COP26, les entreprises sont largement présentes. Maintenant tout le monde y croit. Et je suis fier de constater que le Royaume-Uni, tout comme la Suisse, fait du bon travail. »

    Avec une bonne allocation du capital et une ingénierie financière socialement responsable en matière d’allocation des risques, une grande partie de l’économie réelle pourrait tirer son épingle du jeu

    Même si le rapport ne couvre pas explicitement la question de l’accès au capital, le professeur Hepburn a indiqué qu’il s’agissait d’un élément essentiel à la montée en puissance de nombreuses technologies vertes telles que les énergies renouvelables. Selon lui, « avec une bonne allocation du capital et une ingénierie financière socialement responsable en matière d’allocation des risques, une grande partie de l’économie réelle pourrait tirer son épingle du jeu. »

    Lord Bilimoria a, pour sa part, insisté sur l’importance des incitations gouvernementales pour encourager l’adoption des technologies dont nous avons besoin pour atteindre la neutralité carbone. Pour Lord Bilimoria, « nous devons mettre en place des mesures incitatives pour encourager, par exemple, le verdissement des logements, et les Etats ont un rôle important à jouer à cet égard. Le chauffage est à l’origine d’un tiers des émissions mondiales de carbone. Au Royaume-Uni, sur 29 millions de logements, 1 million seulement répondent aux normes requises pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. »

    Ce débat fort intéressant a également porté sur des sujets tels que l’intérêt d’accélérer la transition vers la neutralité carbone, la manière dont la City de Londres peut contribuer à atteindre les objectifs de décarbonisation du Royaume-Uni, l’impact du « net zero » sur le marché du travail, ou les thématiques qui méritent une attention accrue si l’on veut réussir la transition vers une économie verte.

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