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Building Bridges 2025 : restaurer la confiance dans l’investissement durable
points clés.
La finance durable doit passer « de la moralité à la matérialité », en mettant l’accent sur les rendements et la résilience des portefeuilles
La volatilité de l’environnement politique actuel engendre des difficultés, mais alors que l’investissement durable est à la traîne dans l’« économie de l’attention », de nouvelles opportunités de valeur émergent pour les investisseurs
Des points de friction tels que le changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles et les inégalités sociales forcent les gouvernements et les entreprises à s’adapter. Il en résulte une profonde transformation à long terme vers un modèle économique durable
Les investissements axés sur la nature et les nouveaux systèmes alimentaires sont en passe de devenir la « prochaine grande opportunité », alors que les grandes entreprises des pays développés cherchent à se doter de chaînes d’approvisionnement résilientes et positives pour la nature dans les pays émergents.
Lors de la sixième conférence annuelle Building Bridges à Genève, qui vise à accroître l’échelle et l’ambition de la finance durable, une place importante a été accordée aux tensions géopolitiques, aux problèmes de sécurité intérieure et aux politiques anti-durabilité du président américain Donald Trump.
Face à l’incertitude qui règne actuellement dans le monde, de nombreux fonds d’investissement durables ont enregistré des flux sortants, et certains investisseurs commencent même à se demander si la durabilité ne risque pas d’être abandonnée.
Cependant, lors du principal sommet de la conférence, des experts mondiaux en finance, en politique et en durabilité ont expliqué aux participants qu’en dépit du discours politique, la transformation économique se poursuit à un rythme soutenu et que le fait que l’« économie de l’attention » actuelle néglige la durabilité offre aux investisseurs des opportunités uniques de déceler de la valeur.
Une thématique claire s’est dégagée tout au long du sommet. Pendant trop longtemps, la finance durable a été présentée comme un impératif moral. Aujourd’hui, le discours change, car l’investissement durable revient à ses racines : construire des portefeuilles résilients et obtenir des rendements ajustés au risque supérieurs à ceux du marché sur le long terme.
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Résilience, sécurité, prospérité
Alors que les participants se rassemblaient dans la salle principale, Patrick Odier, président de Building Bridges et ancien Associé-gérant Senior de Lombard Odier, a lancé un défi. Les investisseurs durables « doivent adopter un discours commun », a-t-il déclaré, « qui trouve un écho au-delà d’une communauté restreinte d’experts ».
« Les marchés sont soumis à des pressions à court terme, à l’incertitude politique et à des tensions géopolitiques croissantes », poursuivit-il. « Ces obstacles sapent les efforts à long terme visant à développer les solutions dont nous avons besoin pour résoudre la crise climatique et environnementale. Le monde change rapidement et nous devons relever de nouveaux défis. »
La durabilité mène à la résilience. La résilience mène à la sécurité. Et la sécurité mène à la prospérité
L’un de ces défis, a-t-il expliqué, consiste à assurer la sécurité nationale dans un monde où la paix internationale semble fragile. Pour la première fois, la conférence Building Bridges a abordé le rôle central de la défense pour créer un avenir durable. Martin Pfister, conseiller fédéral, chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports de la Confédération suisse, a déclaré aux participants : « Inviter un ministre de la Défense à s’exprimer sur le thème de la durabilité peut sembler surprenant. Mais la pensée durable doit être intégrée à la politique de sécurité, car elle constitue le fondement d’un avenir pacifique. La durabilité mène à la résilience. La résilience mène à la sécurité. Et la sécurité mène à la prospérité. »
Nous savons que la transition énergétique est désormais irréversible. La Chine, par exemple, a consacré plus de 10% de son PIB aux technologies propres en 2024
Des bonnes intentions aux solutions concrètes
Soulignant le rôle clé de Building Bridges comme tremplin pour favoriser les collaborations intersectorielles, Patrick Odier a rappelé que « nous avons besoin d’une coopération à grande échelle. Chacun a son mot à dire pour définir les conditions qui influenceront nos sociétés et nos économies futures. »
Il a souligné l’importance de mettre en place un cadre politique fiable permettant d’encourager les investissements afin de garantir une véritable croissance de la finance durable. « Nous savons que la transition énergétique est désormais irréversible. La Chine, par exemple, a consacré plus de 10% de son PIB aux technologies propres en 20241. La coopération internationale est toutefois indispensable pour maintenir les flux de financement durable. Les investisseurs et détenteurs d’actifs ont besoin de stabilité, de règles claires et de mesures incitatives pour engager des capitaux à grande échelle. »
Nous devons passer des bonnes intentions à des solutions concrètes
Reprenant la question de la reformulation du discours sur l’investissement durable, il a poursuivi : « Nous devons passer des bonnes intentions à des solutions concrètes. Il nous faut également être honnêtes quant aux compromis à trouver. Nous savons pertinemment qu’il est impossible de tout faire à la fois. Finies les promesses vagues : nous avons besoin de mesures concrètes associées à des résultats mesurables. »
« Cette semaine doit être placée sous le signe de l’action, pour que les idées et les capitaux se rencontrent et débouchent sur des solutions tangibles pour les individus et pour la planète », a-t-il conclu.
Cette approche résolument pragmatique a été mise en avant lors d’une table ronde consacrée à l’évolution des flux financiers mondiaux axés sur la durabilité. Rhian-Mari Thomas, directrice générale du Green Finance Institute, a déclaré que l’investissement durable « a toujours été orienté vers des rendements ajustés au risque, c’est-à-dire vers la réalisation de profits, et cela n’a jamais changé ».
Nous rivalisons pour attirer des capitaux. Même si nous sommes peut-être perdants dans l’économie de l’attention actuelle, ce n’est certainement pas le cas dans la transformation économique que nous observons dans le domaine des renouvelables
Elle a poursuivi en déclarant : « Nous rivalisons pour attirer des capitaux. Les marchés financiers ont clairement fait entendre que les rendements ajustés au risque doivent être comparables à ceux de tout autre investissement. Je dis cela avec optimisme, car même si nous sommes peut-être perdants dans l’économie de l’attention actuelle, ce n’est certainement pas le cas dans la transformation économique que nous observons dans le domaine des renouvelables, par exemple. Lorsque nous discutons avec les banques, nous constatons que leur enthousiasme [pour l’investissement durable] ne faiblit pas. Elles affirment désormais ouvertement qu’elles sont disposées à investir dans ce domaine, mais sans sacrifier le rendement. C’est une manière plus honnête et plus pragmatique de déployer des capitaux. »
David Blood, Senior Partner chez Generation Investment Management, a évoqué les développements politiques aux Etats-Unis et le discours pro-pétrole de Donald Trump. « Les Etats-Unis sont loin d’être le seul protagoniste », a-t-il déclaré. « Leur part dans les émissions mondiales est de plus en plus faible. La Chine est un acteur majeur de l’innovation et est à la pointe de la transition écologique dans le monde. »
« Nous travaillons dans ce domaine depuis 22 ans. C’est la troisième fois que nous connaissons un ralentissement dans le domaine de l’investissement durable, mais à chaque fois, nous avons poursuivi notre chemin avec encore plus de force. En tant qu’investisseurs, c’est un point positif, car cela nous offre de meilleures opportunités. »
Restaurer la confiance dans l’investissement durable
John Kerry, 68e secrétaire d’Etat américain et co-président exécutif de Galvanize Climate Solutions
La journée s’est poursuivie avec une table ronde de haut vol intitulée « Restaurer la confiance dans l’investissement durable », à laquelle ont participé Hubert Keller, Associé-gérant Senior de Lombard Odier, et John Kerry, 68e secrétaire d’Etat américain et co-président exécutif de Galvanize Climate Solutions.
Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire d’Etat a souligné l’importance de reformuler le discours sur l’investissement durable. « Depuis 30 ou 40 ans, le débat se centre sur ce que nous lèguerons aux générations futures. Il s’est toutefois trop focalisé sur des phénomènes tels que la fonte des glaces dans l’Arctique, qui n’ont pas d’incidence directe sur notre vie quotidienne », a-t-il déclaré.
Il faut changer de discours. La moralité doit se traduire en matérialité
Alors que les incendies dévastateurs qui ont ravagé la Californie au début de l’année sont encore frais dans tous les esprits et que les assureurs habitation augmentent les primes, voire résilient les polices d’assurance dans les zones à risque d’incendie ou d’inondation, John Kerry a expliqué : « Il faut changer de discours. La moralité doit se traduire en matérialité. Par exemple, quel est l’impact du retrait des compagnies d’assurance qui estiment ne plus pouvoir assurer les dommages subis par les habitants de zones inondables ? »
« Les critères ESG [environnementaux, sociaux et de gouvernance] traditionnels ont été tellement discrédités, du moins aux Etats-Unis, que les politiciens et les chefs d’entreprise n’en parlent plus. Les fondamentaux économiques et commerciaux restent néanmoins essentiels. Nous devons montrer que nous allons améliorer les fondamentaux économiques, créer plus d’emplois et de meilleurs emplois. Prenez l’exemple du Texas, qui est aujourd’hui le plus grand producteur d’énergie éolienne aux Etats-Unis2, car les énergies éolienne et solaire sont moins chères que l’énergie fossile. Nous ne faisons pas de philanthropie ni de financement concessionnel. Nous devons atteindre une masse critique de personnes soucieuses des fondamentaux économiques. »
Tout au long de l’histoire, les grandes transformations économiques ont souvent été induites par deux facteurs importants : les points de friction et les avantages économiques
Les points de friction stimulent la transformation économique
Hubert Keller a fait écho à l’appel lancé par le secrétaire d’Etat John Kerry. « Tout au long de l’histoire, les grandes transformations économiques ont souvent été induites par deux facteurs importants : les points de friction et les avantages économiques », a-t-il déclaré.
« Si l’on examine l’économie actuelle, les points de friction ne cessent de s’accentuer : changement climatique, épuisement des ressources naturelles, déséquilibres sociaux. Ces phénomènes sont à l’œuvre chaque jour dans tous nos systèmes économiques. Un exemple actuel est celui de la crise de l’assurance habitation aux Etats-Unis. Certaines cultures vivrières importantes connaissent un déclin structurel de leurs rendements en raison de la dégradation des sols. L’accessibilité des systèmes de santé dans les démocraties occidentales est de plus en plus précaire. Dans certaines régions, ces points de friction deviennent intenables. »
De nombreux modèles d’affaires durables actuels présentent des avantages économiques importants. L’électricité produite à partir de sources renouvelables est moins chère, meilleure et plus efficace que l’électricité issue de sources conventionnelles
« L’autre facteur est que de nombreux modèles d’affaires durables actuels présentent des avantages économiques importants. L’électricité produite à partir de sources renouvelables est moins chère, meilleure et plus efficace que l’électricité issue de sources conventionnelles. En ce qui concerne les systèmes alimentaires, les pratiques agricoles régénératives offrent également de bien meilleurs rendements économiques pour certaines cultures. Nos systèmes industriels seront très différents, car ils seront alimentés différemment et utiliseront des matériaux différents. Nous observons également que les données, l’intelligence artificielle et la technologie sont appelées à constituer l’épine dorsale de ces nouveaux systèmes économiques. »
De nombreuses entreprises du secteur de la consommation des pays développés disposent de chaînes d’approvisionnement situées dans les pays émergents ou dépendant fortement de la nature… Il en résultera des opportunités d’investissement dans les actifs réels et dans le déploiement à grande échelle de chaînes de valeur régénératrices
L’avenir de l’investissement durable
Conscient que certains investissements durables ont sous-performé ces dernières années, Hubert Keller a rappelé que « les investisseurs ont souvent considéré la durabilité comme une thématique d’investissement, plutôt que comme un enjeu plus global. La question était donc de savoir comment tirer parti de la transition climatique ou des nouveaux systèmes alimentaires. Cela a entraîné des problèmes dans la construction des portefeuilles. Il y a également eu une certaine confusion concernant l’ESG et sa définition. Les produits ESG étaient trop nombreux, sans que l’on sache vraiment ce qu’ils étaient censés apporter. »
Nous pouvons débattre du calendrier, de la trajectoire et de la forme que prendra cette transition. Mais il est très difficile de débattre de l’objectif final
« Pour simplifier, quand on pense au changement climatique, on pense à l’énergie. Quand on pense à la nature, on pense aux systèmes alimentaires. Je pense que cela pourrait être la prochaine grande opportunité. De nombreuses entreprises du secteur de la consommation des pays développés disposent de chaînes d’approvisionnement situées dans les pays émergents ou dépendant fortement de la nature. Cela signifie qu’elles font face à un problème de résilience, un problème économique qu’elles doivent résoudre. Il en résultera des opportunités d’investissement dans les actifs réels et dans le déploiement à grande échelle de chaînes de valeur régénératrices. Je pense que la nature pourrait devenir une classe d’actifs très intéressante pour les investisseurs. »
Expliquant comment cette transformation économique se déroulerait, Hubert Keller a conclu : « L’une de nos convictions fondamentales chez Lombard Odier est que nous finirons par adopter une économie entièrement décarbonée, ayant une empreinte neutre ou positive sur la nature, et qui présentera une structure sociale très différente. C’est notre objectif final. Nous pouvons débattre du calendrier, de la trajectoire et de la forme que prendra cette transition. Mais il est très difficile de débattre de l’objectif final. Des changements systémiques sont à l’œuvre et, en tant qu’investisseurs, il nous incombe de comprendre comment ces changements se dérouleront et d’identifier les entreprises qui disposeront de cash-flows durables à l’avenir. »
Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
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