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    Des débats de qualité et une nouvelle préoccupation : un échange d'idées à Davos

    Des débats de qualité et une nouvelle préoccupation : un échange d'idées à Davos
    Patrick Odier - Associé-gérant senior

    Patrick Odier

    Associé-gérant senior

    Cette semaine, je suis à Davos pour assister au World Economic Forum de 2019. A l’approche de l’événement, il est toujours intéressant d’observer l’équilibre entre les sujets à l’ordre du jour. Cette année, l’importance inédite accordée aux questions de changement climatique et de durabilité est une très bonne nouvelle.


    La durabilité au centre de toutes les attentions

    L’événement a ainsi débuté par plusieurs tables rondes passionnantes sur les menaces potentielles et les effets néfastes de nos pratiques actuelles, en présence de prestigieux invités tels que l’ancien Vice-président des Etats-Unis et activiste écologique Al Gore, le Premier ministre de la Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern et le naturaliste David Attenborough. Ce dernier a par ailleurs été interviewé par le prince William, duc de Cambridge.

    Dans ce contexte, il a été largement reconnu que les mécanismes, données, processus et effets de la durabilité restent des concepts qui manquent de transparence, aussi bien pour les gouvernements que pour les investisseurs. Il reste de toute évidence beaucoup à faire pour mieux comprendre les enjeux relatifs à la durabilité et pour mieux communiquer dessus à plus large échelle.

    …il a été largement reconnu que les mécanismes, données, processus et effets de la durabilité restent des concepts qui manquent de transparence, aussi bien pour les gouvernements que pour les investisseurs. Il reste de toute évidence beaucoup à faire pour mieux comprendre les enjeux relatifs à la durabilité et pour mieux communiquer dessus à plus large échelle.

    Maintenir notre cap

    Si les discussions étaient indiscutablement enrichissantes, un aspect préoccupant m’a de prime abord étonné : PwC a dévoilé les résultats de son étude annuelle mondiale « Global CEO Survey 2019 » à Davos. Elle inclut notamment un classement des risques commerciaux à moyen et long terme selon la perception des CEO. Or, la menace du changement climatique ne figure pas bien haut dans ce classement, qui place des enjeux tels que la surréglementation, les incertitudes politiques, la disponibilité des compétences et les conflits commerciaux au rang des risques considérés comme les plus menaçants. Il s’agit là de problématiques liées aux conditions d’affaires sur un marché donné et non pas de questions véritablement existentielles.

    Ces résultats sont moins étonnants replacés dans la perspective de la résurgence de tendances politiques nationalistes et populistes dans le monde entier. Dans un tel contexte, on peut s’attendre à ce que les CEO ajournent certaines priorités immédiates sur les enjeux environnementaux et de durabilité.

    Mais je crains que leurs décisions à court terme se traduisent par des effets néfastes à long terme. La durabilité est une question qui continuera certainement de nous préoccuper une fois ces problématiques plus immédiates réglées. Toujours est-il que, pour y répondre efficacement, nous n’avons d’autre choix que de nous atteler dès maintenant à ajuster systématiquement nos modèles d’investissement et modèles d’affaires.

    La durabilité est une question qui continuera certainement de nous préoccuper une fois ces problématiques plus immédiates réglées. Toujours est-il que, pour y répondre efficacement, nous n’avons d’autre choix que de nous atteler dès maintenant à ajuster systématiquement nos modèles d’investissement et modèles d’affaires.

    Un intérêt personnel rationnel

    Le paradoxe, c’est que les instances politiques et les régulateurs pourraient imposer précisément le type de contraintes artificielles que redoutent tant les CEO si ces derniers ne décident pas de prendre les devants en matière de durabilité. Même si ces contraintes sont votre préoccupation première, il pourrait être contre-productif de vous y consacrer pleinement au détriment d’autres questions.

    L’urgence n’est pas de choisir entre la durabilité et la réussite en affaires, mais de comprendre que la durabilité fait partie intégrante de la réussite en affaires. Une conviction qui, je vous le concède, ne semble pas évidente de prime abord, voire peut paraître contre-intuitive. J’ai commencé ces lignes en écrivant qu’il restait beaucoup à faire pour comprendre les enjeux de la durabilité et communiquer sur ces mécanismes. Si nous voulons convaincre davantage que durabilité et réussite en affaires sont loin d’être incompatibles, au contraire, nous devons nous y consacrer de toute urgence.

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