• Un nouveau réseau est lancé lors d’une réception à laquelle Sa Majesté le roi Charles III a assisté, en marge de la COP28 de Dubaï, aux Emirats arabes unis.
• Il s’agit d’une initiative commune entre la Circular Bioeconomy Alliance et le Secrétariat du Commonwealth, qui valorise les connaissances autochtones et scientifiques sur les feux de forêt afin de créer des environnements résilients.
• Les actions envisagées incluent des interventions sur le terrain par le biais de « Living Labs » (laboratoires vivants de la Circular Bioeconomy Alliance), ainsi que l’élaboration d’outils financiers innovants en collaboration avec le secteur de la finance.

Le réseau Wildfire-Resilient Landscapes Network a été lancé lors d’une réception à laquelle Sa Majesté le roi Charles III a assisté le 30 novembre, en amont de la COP28 tenue à Dubaï, aux Emirats arabes unis.

Ce réseau valorise les connaissances autochtones et scientifiques afin de mettre au point des Living Labs grâce auxquels nous comprendrons comment créer des environnements résilients pour lutter contre le problème croissant des feux de forêt dans les régions du monde sujettes aux incendies. Cette initiative sera le fruit d’une collaboration avec le secteur de la finance, qui permettra de développer des outils financiers innovants (concernant par exemple les marchés de la nature ) capables de générer les investissements nécessaires pour favoriser la transition vers des environnements résilients. La création du réseau s’inspire de Sa Majesté le roi, qui suggère de mettre des spécialistes autochtones des incendies en Australie en contact avec des experts canadiens, dans le but de partager les bonnes pratiques à la suite d’une saison de feux catastrophique au Canada.

Le changement climatique engendre des feux de forêt sans précédent, les systèmes de lutte contre les incendies ayant atteint leurs limites. Partout dans le monde, les pertes humaines augmentent, les dommages sur la santé sont de plus en plus graves, les pertes économiques sont considérables, les émissions de gaz à effet de serre s’accentuent et le monde naturel accuse un déclin catastrophique. Nous avons assisté à des incendies extrêmes cet été et le Canada traverse aujourd’hui la saison des feux la plus sévère de son histoire. Plus de 18,5 millions d’hectares sont partis en fumée (bilan au 2 octobre), ce qui a généré l’émission de plus de 2,2 milliards de tonnes de CO₂e, qui auront probablement triplé les émissions de gaz à effet de serre annuelles de l’ensemble de l’économie du pays.

Parallèlement, nous avons besoin d’outils financiers innovants pour déclencher un profond changement. A l’heure actuelle, les coûts de la prévention des feux de forêt et de la gestion des environnements sont couverts par des subventions publiques. Mais celles-ci ne suffisent pas à résoudre le problème, qui a pris une ampleur considérable dans le monde entier. Des partenariats public/privé et des initiatives de financement privé seront essentiels au déploiement d’investissements suffisants pour exploiter les nouvelles technologies et créer un nouveau modèle pour la conception d’environnements résilients. Dans ce contexte, les marchés du carbone – et éventuellement les futurs marchés de la biodiversité – offrent une opportunité intéressante en termes de financement privé.

En savoir plus sur les fonds pour la biodiversité : Défense de la nature – les « fonds pour la biodiversité » promettent la fin de la crise d’extinction

Dans le nord de l’Australie, le programme de gestion des feux de savane illustre comment les connaissances des populations autochtones peuvent poser les bases de nouveaux outils financiers capables de générer des revenus pour ces communautés, tout en favorisant des environnements résilients par le biais des marchés du carbone.

Le nouveau réseau sera établi sous la houlette de la Circular Bioeconomy Alliance (CBA). La CBA, dont Lombard Odier est un , vise à impulser une transformation vers une économie favorable au climat et à la nature en proposant des solutions d’investissement durable aux investisseurs. Le réseau est coordonné au moyen d’un partenariat entre le projet FIRE-RES, la CBA et le Secrétariat du Commonwealth.

La Secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland KC, annonce : « Le Commonwealth est heureux de contribuer à cette collaboration sur la résilience face aux incendies, qui tombe à point nommé. Nos travaux sur le climat reposent sur le partage des connaissances. Ils consistent, entre autres, à aider les pays vulnérables à accéder à des financements climatiques cruciaux, à développer les capacités climatiques et à promouvoir une gestion des terres durable et résistante au changement climatique ».

Marc Palahí, Chief Nature Officer chez holistiQ et CEO de la Circular Bioeconomy Alliance, déclare : « Nous sommes honorés d’accueillir ce réseau, qui s’inspirera de nos Living Labs pour relier la science, les connaissances autochtones et le secteur financier, dans l’optique d’une approche globale visant à instaurer des environnements capables de résister aux incendies. A l’occasion de la COP28, durant laquelle les dirigeants conviendront des actions climatiques à mettre en œuvre, cette collaboration apportera des progrès cruciaux sur le terrain, qui renforceront la résilience tout en contribuant à la protection de la nature, à l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ce changement ».