L’optimisme comme carburant, l’IA comme moteur : le futur de l’entreprise essentielle avec Racem Flazi, fondateur de LegalPlace

L’optimisme comme carburant, l’IA comme moteur : le futur de l’entreprise essentielle avec Racem Flazi, fondateur de LegalPlace

Article publié dans « Voix d’entrepreneurs » en partenariat avec le Figaro le 16 octobre 2025

Dans un monde où entreprendre devient à la fois plus accessible grâce aux outils numériques et plus complexe en raison de formalités administratives lourdes, de règles fiscales mouvantes et d’une réglementation exigeante, comment la technologie peut-elle lever ces freins et fluidifier le parcours des créateurs d’entreprise ? Rencontre croisée entre Racem Flazi, cofondateur de LegalPlace, une plateforme juridique qui permet d'effectuer ses formalités d'entreprise en ligne, et Maxime Dubouloz, Directeur Corporate Advisory chez Lombard Odier, deux acteurs convaincus que l’automatisation performante, la qualité de service et les relations humaines sont de puissants moteurs pour l'entrepreneuriat de demain.

Points-clés :

  • Simplifier les démarches administratives permet de libérer les énergies et de rendre l’écosystème entrepreneurial plus inclusif
     
  • L’IA accélère le traitement des dossiers, mais seule l’expertise humaine apporte pédagogie, accompagnement et confiance
     
  • L’enjeu n’est plus seulement de créer, mais de bâtir des acteurs durables et utiles, capables de répondre aux besoins réels de la société.

Voir la vidéo de Racem Flazi et Maxime Dubouloz :

Entreprendre, c’est aussi simplifier : comment la technologie change-t-elle la donne pour les créateurs ?

Racem Flazi : Chez LegalPlace, notre mission est claire : rendre la création d’entreprise aussi simple qu’un clic. C’est né d’un vécu très personnel. J’ai lancé ma première boîte quand j’étais étudiant, par nécessité, pour financer mes études. Et je me suis alors heurté à un mur, celui de l’administration française. Créer une entreprise, c’était entrer dans une jungle bureaucratique, dans laquelle la moindre erreur peut coûter cher. Cette phobie administrative, je l’ai vécue de l’intérieur. Et à l’époque, aucune technologie ne s’attaquait vraiment à ce problème. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire.

Aujourd’hui, 12 % des créations de sociétés en France passent par notre plateforme

LegalPlace permet à des milliers d’entrepreneurs, y compris ceux qui n’auraient peut-être jamais osé se lancer, de créer leur société simplement, rapidement, à un coût très bas. En simplifiant radicalement le parcours de création (choix de la forme juridique, collecte des pièces, dépôt au greffe), on permet à des milliers d’entrepreneurs de se lancer. Aujourd’hui, 12 % des créations de sociétés en France passent par notre plateforme1 et ce chiffre continue de croître.

Ce que fait une entreprise comme LegalPlace est essentiel. Ces acteurs, souvent invisibles au grand public, jouent un rôle décisif dans la pérennité des entreprises et la fluidité de l’économie

Maxime Dubouloz : Ce que Racem décrit, c’est une forme d’innovation discrète, mais structurante. Car ce que fait LegalPlace est essentiel. LegalPlace réduit des frictions systémiques et aide des milliers d’entrepreneurs à se lancer ou à se consolider. Ces acteurs, souvent invisibles au grand public, jouent un rôle décisif dans la pérennité des entreprises et la fluidité de l’économie. Ils ressemblent aux rouages d’une montre : on ne les remarque pas toujours, mais sans eux rien ne fonctionne. En tant qu’investisseurs, nous devons les identifier et les soutenir, car ils bâtissent un écosystème économique plus robuste et plus résilient.

À quoi ressemblera l’entreprise « essentielle » de demain ?

Racem Flazi : L’entreprise essentielle doit allier simplicité d’usage, profondeur technologique et impact concret. Chez LegalPlace, nous voulons que la création comme la gestion d’entreprise deviennent aussi fluides qu’un geste quotidien. Demain, la complexité administrative devra quasiment disparaître. L’IA aura un rôle majeur, à condition d’être plus fiable que l’humain. On ne lui pardonne pas l’erreur comme on le fait pour un conseiller humain. C’est donc une exigence de performance, mais aussi d’éthique et de sécurité.

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Maxime Dubouloz : L’entreprise essentielle sera celle qui trouve sa place dans un écosystème durable, à la fois humain, environnemental et fiscal. Elle ne cherche pas forcément la lumière, mais elle apporte des solutions concrètes, mesurables et capables de passer à l’échelle. Ces entreprises donnent le pouls de l’économie et en garantissent la stabilité. LegalPlace en est déjà un exemple, en simplifiant des étapes souvent décourageantes et en fluidifiant l’activité de milliers d’entrepreneurs. Repérer ces modèles, les accompagner et les renforcer est indispensable pour bâtir une économie plus robuste et résiliente.

À l’ère de l’IA, comment concilier automatisation, performance et accompagnement humain ?

Racem Flazi : L’IA, et en particulier les modèles de langage comme les LLM, transforment radicalement notre manière de concevoir le service. Le droit et la comptabilité sont des domaines très codifiés, rédigés en langage naturel. Ce sont des terrains idéaux pour les IA génératives. On a été parmi les premiers en France à investir dans cette technologie, avec une conviction très forte.

L’humain est replacé là où sa valeur est maximale : rassurer, accompagner, expliquer. L’IA gère la complexité, l’humain apaise l’anxiété

Aujourd’hui, 80 % des créations de sociétés traitées via LegalPlace sont validées sans aucune interaction humaine, grâce à nos agents IA qui analysent, détectent, corrigent en temps réel. Mais ce progrès technologique ne signifie pas la fin de l’humain. Au contraire, l’humain est replacé là où sa valeur est maximale : rassurer, accompagner, expliquer. L’IA gère la complexité, l’humain apaise l’anxiété.

Maxime Dubouloz : C’est exactement ce que nous constatons aussi. L’IA est un levier d’efficacité, mais jamais un substitut à l’écoute, à l’intuition ou à la gestion des émotions. Dans mon métier, qu’il s’agisse de transmission, de cession ou de levée de fonds, les émotions sont omniprésentes. Créer ou transmettre une entreprise est aussi un moment de vie. Ces passages sont délicats, parfois angoissants. Dans ces instants, aucun algorithme ne peut remplacer la présence humaine.

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Comment concilier croissance rapide et exigence de qualité ?

Racem Flazi : C’est l’un des arbitrages les plus exigeants. Dans la tech, la croissance est notre étoile du Nord : elle conditionne nos levées de fonds et la façon dont nous sommes évalués. Mais une croissance mal calibrée finit par fragiliser le produit et l’image de marque.

Une technologie ne vaut que par sa capacité à simplifier la vie des entrepreneurs, pas à complexifier leur quotidien

Chez LegalPlace, il nous est arrivé de ralentir un lancement pour tester nos hypothèses auprès des clients et de l’équipe. Ce détour apparent évite de livrer une solution inaboutie et transforme chaque itération en avantage compétitif. Une technologie ne vaut que par sa capacité à simplifier la vie des entrepreneurs, pas à complexifier leur quotidien.

Quelle qualité retrouvez-vous chez les entrepreneurs ?

Racem Flazi : Nous voulons déconstruire l’idée qu’il faut être un vendeur exceptionnel, un expert en marketing ou un stratège hors pair pour entreprendre. Il n’existe pas de profil type. Ce que nous constatons souvent, c’est un biais d’optimisme. Beaucoup d’entrepreneurs ont le sentiment d’être chanceux, même quand ce n’est pas forcément le cas. Ce biais les pousse à agir, à rebondir et à persévérer. Et c’est en agissant que naissent les opportunités. Cet optimisme, parfois irrationnel, donne l’élan pour croire et agir. C’est en avançant qu’on découvre ce qui fonctionne, pas en attendant un plan parfait sur cinq ans.

Les entreprises qui réussissent sont celles qui savent s’adapter, pivoter, arbitrer entre croissance et qualité, entre vitesse et robustesse. Et pour cela, il faut un cadre, un réseau, un accompagnement stratégique, qu’il soit technologique ou humain

Maxime Dubouloz : Être entrepreneur, c’est d’abord oser. En Europe, on a encore trop souvent une culture de l’échec culpabilisante, là où d’autres pays valorisent le parcours, l’expérience, même s’il est semé d’embûches. Ce que nous observons chez Lombard Odier, c’est que les entreprises qui réussissent sont celles qui savent s’adapter, pivoter, arbitrer entre croissance et qualité, entre vitesse et robustesse. Et pour cela, il faut un cadre, un réseau, un accompagnement stratégique, qu’il soit technologique ou humain.

À quel point l’entourage joue-t-il un rôle décisif dans le parcours entrepreneurial ?

Racem Flazi : Tout au long du parcours, il faut pouvoir s’appuyer sur des regards extérieurs, que ce soit pour arbitrer entre deux stratégies, traverser une crise ou simplement prendre du recul. Un entrepreneur isolé s’expose à des risques inutiles. L’intuition ne suffit pas : le contrepoint, le retour et le partage sont essentiels.

Maxime Dubouloz : L’entourage est un levier stratégique au même titre que le capital ou la technologie. Un réseau d’alliés ne s’improvise pas : il se construit par des choix délibérés, se gagne par la confiance et se nourrit dans la durée. Les dirigeants qui réussissent ne se contentent pas d’écouter : ils savent challenger leurs idées, solliciter des contrepoints exigeants et transformer ces échanges en décisions plus fines. Cet écosystème humain leur donne un avantage concurrentiel réel : il réduit les angles morts, accélère les pivots et renforce la résilience de l’entreprise face aux imprévus.

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Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
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