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    Des bons d’achat en échange de vêtements: les grands distributeurs entrent dans la révolution de la seconde main

    Des bons d’achat en échange de vêtements: les grands distributeurs entrent dans la révolution de la seconde main

    Article publié dans Le Figaro

    Votre armoire est-elle remplie de vêtements que vous ne portez plus ? Aimeriez-vous libérer de l’espace sans toutefois jeter quoi que ce soit ? Une nouvelle initiative rassemble des distributeurs concurrents pour proposer une solution qui favorise à la fois la planète et nos porte-monnaies. De nombreux magasins français, des hypermarchés aux marques de mode, acceptent désormais que les vêtements de seconde main soient triés et remis en vente.

     

    Des distributeurs concurrents accueillent la circularité à bras ouverts

    La première enseigne à avoir lancé cette nouvelle initiative a été Auchan. « Nous avons commencé dans cinq magasins en février 2020 », explique David Decovemacker, directeur des partenariats. Au mois de septembre de la même année, la chaîne a décidé d’étendre le projet à tous ses hypermarchés. Aujourd’hui, 115 magasins proposent ce service, dans le cadre duquel ils remettent un bon d’achat de 5 euros contre un minimum de dix vêtements. « Nous sommes un point de collecte, tandis qu’une autre entreprise gère le ramassage et le tri des vêtements envoyés par nos clients », poursuit David Decovemacker. Pour l’instant, seuls les hypermarchés sont concernés. Mais à mesure que le programme évoluera, il pourrait être étendu aux magasins de plus petite envergure.

    De nombreux magasins français, des hypermarchés aux marques de mode, acceptent désormais que les vêtements de seconde main soient triés et remis en vente

    La multinationale Carrefour exploite elle aussi cette opportunité de développement de l’économie circulaire, ses clients appréciant à la fois les avantages environnementaux et financiers du programme. Pour Bertrand Swiderski, directeur du développement durable du groupe, « En tant que grand distributeur, il est de notre devoir de le rendre plus démocratique ». Pour l’instant, explique Frédéric Brossard, responsable marketing hors alimentation pour la marque, « le système de collecte est offert dans 130 magasins Carrefour. Nos clients disent qu’ils en sont très contents ».

    Parallèlement, plus tôt cette année, la coopérative de distribution Système U a étendu le programme en le faisant passer des dix magasins initiaux à 150, à titre d’essai.

    Lire aussi : Les Chroniques CLIC® : 10 solutions pour construire une économie circulaire et les entreprises qui montrent la voie

     

    L’espace seconde main

    Un grand nombre des participants au projet se sont engagés au-delà de leur simple rôle de point de collecte. La plupart d’entre eux ont également installé un « espace seconde main » dans leurs magasins, où les clients peuvent acheter des vêtements d’occasion à bas prix. Tous les hypermarchés Auchan participants proposent un tel espace. David Decovemacker affirme : « Nous avons intérêt à participer à la totalité du cycle, de la collecte à la revente ». Carrefour a également créé un espace seconde main dans 27 de ses magasins, qui vendent notamment des vêtements d’occasion Kiabi, H&M et Zara. « Nous proposons des vêtements pour femmes, hommes et enfants, toutes marques confondues », explique Frédéric Brossard.

    Le seconde main attire également des marques de mode. Pour Xavier Prudhomme, directeur général de la marque Bonobo : « Nous y avons cru dès le début. Avec Vinted, les consommateurs ont pris conscience de la valeur de leurs vêtements. Et ils ont raison ». Bonobo a décidé l’année dernière d’autoriser ses clients à renvoyer leurs vieux vêtements. Depuis, toutes les marques de prêt-à-porter du groupe Beaumanoir (Cache-Cache, Bréal, Caroll, Morgan et bien d’autres encore) ont suivi.

    Les clients reçoivent un bon de 1 euro pour chaque article, pour un maximum de 15 euros par visite. « Ce n’est pas par souci d’interdiction, mais pour empêcher que tout le monde n’arrive avec trop de sacs de vêtements », s’en amuse Xavier Prudhomme. Bonobo récupère maintenant environ 150’000 articles par mois – « Un résultat exceptionnel » selon Xavier Prudhomme. Le programme de bons d’achat, qui existe déjà chez H&M depuis 2013, est maintenant proposé chez Kiabi et Promod.

    Le marché est ouvert. Il laisse beaucoup de place aux start-ups de rupture, qui pourraient le faire évoluer. Ce secteur est celui de l’avenir 

    Lire aussi : Les Chroniques de CLIC® : Pionniers de la circularité – l’avènement de l'économie du partage pour les objets du quotidien

     

    Le monopole... pour l’instant

    Les énormes volumes d’articles collectés par ces distributeurs et marques de mode sont envoyés à Patatam, leader français de la mode d’occasion. La société finance le transport, trie les vêtements et se charge de leur revente. « Nous collaborons avec environ 2’200 magasins et recevons environ 600’000 articles par mois », explique Eric Gagnaire, co-fondateur de Patatam. Sur ce volume total, 60% sont dans un état satisfaisant et peuvent être revendus dans les « espaces seconde main » des hypermarchés Auchan et Carrefour.

    Pour l’instant, Patatam a le monopole de la mode d’occasion en France. Mais Bertrand Swiderski, pour Carrefour, souligne que « Le marché est ouvert. Il laisse beaucoup de place aux start-ups de rupture, qui pourraient le faire évoluer. Ce secteur est celui de l’avenir ».

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