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    perspectives d’investissement

    Une baisse de régime passagère

    Une baisse de régime passagère
    Samy Chaar - Chef économiste et CIO Suisse

    Samy Chaar

    Chef économiste et CIO Suisse

    L’essentiel en bref

    • La baisse de régime observée depuis le début de l’année n’est pas annonciatrice d’un ralentissement durable.
    • Lors de sa réunion de juin, la BCE a fait une série d’annonces que les participants du marché ont logiquement interprétées comme conciliantes.
    • Plus que l’insolvabilité, c’est un dérapage budgétaire qui constitue le risque pour l’Italie.

    Après avoir affiché des taux de croissance parmi les plus robustes depuis au moins une décennie, l’économie de la zone euro a marqué le pas ces derniers mois. Heureusement, les dernières statistiques macroéconomiques sont rassurantes et indiquent que la baisse de régime observée début 2018 n’est pas le prélude à un tassement conjoncturel durable.

    Les économies européennes continuent, au contraire, de profiter du retour d’une croissance supérieure à la moyenne et de nombreux voyants sont encore au vert sur le plan des fondamentaux. Hausse de l’emploi, confiance élevée, conditions de financement accommodantes, rebond du commerce et des investissements et rentabilité solide des entreprises : tous ces éléments suggèrent que la reprise a encore de beaux jours devant elle. On constate par ailleurs enfin des signes d’inflation. L’indice de base des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a récemment dépassé 1%, et la croissance des salaires commence également à montrer des signes encourageants (voir graphique VI).

    La BCE continue de soutenir l’économie, même si sa politique monétaire s’achemine clairement vers un cap moins accommodant. Le montant mensuel des rachats d’actifs sera réduit une nouvelle fois en septembre. Le programme sera ainsi poursuivi à un rythme inférieur de EUR 15 mia, avant l’abandon total de l’assouplissement quantitatif, vraisemblablement en décembre (voir graphique VII). La BCE a également précisé ses intentions en matière de taux d’intérêt, s’engageant à les maintenir inchangés à leurs faibles niveaux actuels jusqu’en septembre 2019. La nouvelle a surpris les acteurs du marché, qui s’attendaient à un resserrement monétaire plus précoce. Mais la normalisation des taux d’intérêt reste au cœur de notre scénario central. Nous tablons sur un abandon d’ici décembre 2019 de la politique de taux d’intérêt négatifs menée dans la zone euro.

    Sur le plan politique, nous insistons sur le fait que l’Italie de 2018 n’est pas la Grèce de 2011. Les balances courantes des pays périphériques de la zone euro, y compris l’Italie, sont passées en excédent, écartant toute crainte d’insolvabilité – et le spectre d’une nouvelle crise de la dette publique. Bien que le nouveau gouvernement italien soit formé de partis en marge de l’échiquier politique traditionnel, les sondages ne signalent pas de biais en faveur d’une sortie de la zone euro ou de l’Union européenne (UE), et il n’est pas prévu qu’une telle question soit soumise à référendum. Plutôt que la possible sortie de l’euro, nous considérons que le risque à surveiller en Italie réside dans un dérapage budgétaire et dans la relation de la Péninsule avec les autres membres de l’UE.

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