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Trois graphiques incontournables pour les investisseurs en août
points clés.
Confrontée à un environnement géopolitique difficile, l’Europe hausse ses dépenses dans la défense et les infrastructures critiques. Cela crée de nouvelles opportunités d’investissement dans divers secteurs stratégiques
Les exportations suisses sont assujetties à des droits de douane américains plus élevés que tout autre économie développée. La Suisse bénéficie d’une marge de manœuvre budgétaire significative lui permettant d’investir sur le long terme, et en conséquence de stimuler son économie
Les dépenses de santé des États-Unis surpassent rapidement celles des autres pays développés, mais produisent de moins bons résultats pour les patients. La réforme des systèmes de santé améliorera ces résultats, ainsi que l’accès aux soins, dans le cadre de la transition vers un modèle économique durable et socialement constructif
Notre époque se caractérise par des mutations économiques rapides. Les anciennes certitudes, telles que la mondialisation et l’ordre mondial unilatéral dominé par les États-Unis, sont remises en question. Certains des aléas auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés pourraient s’avérer éphémères, mais d’autres s’inscrivent dans des changements systémiques fondamentaux à long terme.
Dans l’édition de ce mois-ci de notre série « Graphiques incontournables », nous mettons en lumière trois thématiques qui façonnent actuellement les marchés et créent de nouvelles opportunités d’investissement. Dans le domaine de la défense et des infrastructures, nous analysons la réponse des pays de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et de l’Union européenne (UE) au deuxième mandat présidentiel de Donald Trump et à la guerre en Ukraine. En Suisse, nous nous penchons sur les nouveaux droits de douane américains. Dans le secteur de la santé (une préoccupation majeure pour de nombreux investisseurs face aux droits de douane américains), nous étudions l’émergence de nouveaux systèmes de soins.
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Chez Lombard Odier, nous pensons que ces thématiques sont essentielles pour appréhender l’environnement économique d’aujourd’hui et les changements systémiques sous-jacents qui définiront le monde de demain.
Au sein de l’UE, la guerre en Ukraine a eu des répercussions significatives et durables sur de nombreuses stratégies de sécurité nationale. Dans ces conditions…le plan « ReArm Europe » y définit un cadre visant à mobiliser EUR 800 milliards au niveau européen
1. Flambée des dépenses de défense de l’OTAN et de l’UE
Le 25 juin, les pays membres de l’OTAN se sont engagés à augmenter leurs dépenses de défense et de sécurité en les portant à 5% de leur PIB annuel d’ici 2035, dont au moins 3,5% seront directement alloués à la défense (ce qui représente une forte hausse par rapport à l’objectif précédent de 2%) et jusqu’à 1,5% aux infrastructures critiques1. Bien que cette décision ait été prise, au moins en partie, en réponse à l’insistance de Donald Trump, de nombreux membres de l’OTAN avaient déjà reconnu la nécessité d’accroître leurs dépenses de défense dans un contexte international plus conflictuel.
Au sein de l’UE, la guerre en Ukraine a eu des répercussions significatives et durables sur de nombreuses stratégies de sécurité nationale. Dans ces conditions, et sous l’impulsion de l’ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, qui a exhorté l’Europe à investir pour renforcer son autonomie en matière de défense2, la Commission européenne a publié son livre blanc pour une défense européenne en mars dernier. Le plan « ReArm Europe » y définit un cadre visant à mobiliser EUR 800 milliards au niveau européen3.
L’Allemagne et la France ont rapidement pris l’initiative à cœur. Le mois dernier, le gouvernement allemand a approuvé un projet de budget 2026 s’inscrivant dans un plan de mobilisation de EUR 500 milliards pour la défense et les infrastructures d’ici 20294, financé en grande partie par endettement. Parallèlement, en France, le président Emmanuel Macron a annoncé son intention d’augmenter les dépenses de défense du pays plus tôt que prévu, déclarant : « Partout en Europe, les nations se réarment et la France ne peut laisser ses alliés européens en première ligne face aux menaces de très court terme5. »
Les gouvernements du monde entier investissent afin de garantir la souveraineté de leurs systèmes de communication, de production et de distribution d’énergie, de défense et de technologie
Ces engagements s’entendent dans un cadre plus large. Face aux tensions géopolitiques et commerciales, ainsi qu’à la refonte de l’ordre mondial, de nombreux pays ont pris conscience de l’urgence d’investir dans la résilience, l’autonomie et la souveraineté dans plusieurs domaines clés.
Chez Lombard Odier, les infrastructures sont l’une de nos thématiques d’investissement de prédilection. En effet, les gouvernements du monde entier investissent afin de garantir la souveraineté de leurs systèmes de communication, de production et de distribution d’énergie, de défense et de technologie, notamment celle des centres de données hébergeant les données critiques et alimentant l’intelligence artificielle (IA). La hausse généralisée des dépenses liées à la sécurité engendre également des opportunités dans les domaines de la cybersécurité et des technologies d’infrastructure spatiale.
Pour les investisseurs, le message est clair. Alors qu’un nouveau monde multipolaire émerge, les conditions d’investissement évoluent et l’actuelle course à la sécurité nationale a déclenché une vague d’investissements qui façonnera l’avenir de nombreux secteurs stratégiques.
2. L’exception suisse
Depuis 2020, la Suisse a réussi à diversifier son économie exportatrice, s’éloignant des marchés allemand et chinois au profit des États-Unis. En août, le gouvernement Trump a pris les négociateurs suisses au dépourvu en imposant des droits de douane de 39% sur les importations6, un taux plus élevé que celui des autres pays développés et largement supérieur à celui de 15% appliqué à l’Union européenne. Nous pensons que ces tarifs finiront par être revus à la baisse.
Trump a pris les négociateurs suisses au dépourvu en imposant des droits de douane de 39% sur les importations… Nous pensons que ces tarifs finiront par être revus à la baisse
Cette mesure affecte un peu plus de la moitié des biens suisses exportés vers les États-Unis, sachant que les produits pharmaceutiques7 et l’or en sont exemptés. Après l’UE, les États-Unis sont la deuxième destination des exportations de marchandises suisses et ces exportations représentent environ 3,5% du produit intérieur brut de la Confédération. La Suisse pourrait poursuivre ses exportations vers les États-Unis par le biais de pays voisins exposés à des droits de douane moins élevés. Ce risque pourrait en valoir la peine: si ces transbordements étaient interceptés par les douanes américaines, ils seraient assujettis à un taux « punitif » de 40%, guère plus élevé que le taux standard actuel.
Compte tenu de la dépendance de la Suisse aux exportations, du ralentissement généralisé de l’économie et de l’importance du marché américain, nous avons réduit nos prévisions de croissance pour l’année 2025 de 1,1% à 0,9%
Compte tenu de la dépendance de la Suisse aux exportations, du ralentissement généralisé de l’économie et de l’importance du marché américain, nous avons réduit nos prévisions de croissance pour l’année 2025 de 1,1% à 0,9%8. Cette estimation prend également en compte l’inflation négative mais stable du pays, ainsi que la solidité du franc suisse.
La Banque nationale suisse ne devrait pas être contrainte d’instaurer une fois de plus des taux d’intérêt négatifs. Son taux directeur est déjà fixé à 0% et nous ne pouvons pas exclure une baisse supplémentaire, mais uniquement en dernier recours, en cas d’appréciation significative du franc suisse. Des taux négatifs n’auraient qu’un effet supplémentaire marginal sur la demande intérieure et des solutions économiques plus efficaces existent.
La Suisse dispose d’une grande marge de manœuvre budgétaire. Des investissements à long terme dans l’énergie, les infrastructures ou la défense, par exemple, profiteraient plus à l’économie nationale que le retour de taux d’intérêt négatifs.
La politique commerciale de Donald Trump défie la logique économique traditionnelle, mais reflète sa conviction selon laquelle un pays « vole » les Américains s’il exporte davantage vers les États-Unis qu’il n’importe des États-Unis. Les dommages causés à l’économie américaine commencent à se faire sentir, car ce sont les importateurs et les consommateurs américains qui payent la majeure partie des droits de douane. Les mesures prises par les entreprises pour gérer l’accumulation des stocks ou absorber les coûts supplémentaires ont pour le moment atténué le choc, mais ne parviendront pas à totalement protéger l’économie des États-Unis contre un ralentissement auto-infligé.
3. Flambée des dépenses de santé aux États-Unis, mais les résultats ne suivent pas
Les États-Unis consacrent près de 18% de leur PIB aux soins de santé9 avec USD 13’432 par habitant en 202310, soit environ le double de la moyenne de l’OCDE11. Malgré ces investissements inégalés, l’espérance de vie y reste inférieure de plus de quatre ans à celle de pays comparables tels que la France, la Suisse et l’Australie.
Les États-Unis consacrent près de 18% de leur PIB aux soins de santé avec USD 13’432 par habitant en 2023, soit environ le double de la moyenne de l’OCDE
La pression monte actuellement pour réformer le secteur de la santé aux États-Unis, notamment sous la houlette de Donald Trump qui a exhorté les fabricants de médicaments américains à baisser leurs prix12. L’intérêt que Donald Trump porte à ce secteur affecte également les groupes pharmaceutiques étrangers. Les entreprises européennes, qui représentent 60% des importations pharmaceutiques américaines, seront concernées par les droits de douane de 15% imposés par les États-Unis sur les importations en provenance de l’UE. Cependant, les droits de douane de 39% récemment infligés à la Suisse excluent les produits pharmaceutiques helvétiques, décuplant ainsi l’incertitude dans le secteur pharmaceutique suisse.
Chez Lombard Odier, bien que nous ne privilégions pas le secteur de la santé, nous estimons que les valorisations faibles et le pessimisme ambiant y offrent des opportunités, notamment parmi les acteurs disposant d’un pipeline susceptible de stimuler la croissance des bénéfices malgré les incertitudes actuelles. Nous suivrons également le Swiss Market Index de près si les droits de douane sont clarifiés.
À un horizon plus lointain, toutefois, le secteur de la santé revêt une importance cruciale dans l’analyse des changements systémiques mondiaux qui sous-tend notre thèse d’investissement à long terme. Nous sommes convaincus que, dans le cadre de la transition mondiale vers une économie durable (c’est-à-dire « net-zéro », positive pour la nature, socialement constructive et facilitée par la transformation digitale), nous traverserons des changements fondamentaux et pérennes dans cinq systèmes mondiaux : l’énergie, l’industrie, la consommation, la technologie et la santé.
La transition vers une économie socialement constructive offrira de nouvelles opportunités aux investisseurs, tant dans le secteur pharmaceutique traditionnel que dans les industries sous-jacentes en pleine croissance, habilitées par l’IA et la technologie
Nous pensons qu’au cours des prochaines décennies, grâce aux avancées technologiques et à l’IA, notre actuel système de santé axé sur le traitement des symptômes se réorientera vers une médecine préventive et personnalisée. Le dépistage génétique à faible coût deviendra monnaie courante, tout comme le suivi en temps réel de paramètres de santé facilitant une intervention précoce, ce qui prolongera non seulement l’espérance de vie mais également la « durée de vie saine ». Cette transition vers une économie socialement constructive offrira de nouvelles opportunités aux investisseurs, tant dans le secteur pharmaceutique traditionnel que dans les industries sous-jacentes en pleine croissance, habilitées par l’IA et la technologie.
Gérer les changements systémiques
Chez Lombard Odier, nous savons que le succès de l’investissement, dans les conditions volatiles actuelles, repose sur une véritable capacité à prendre du recul. Plutôt que d’essayer de réagir à tous les événements et bulletins d’information avant que le marché ne les ait intégrés, il est essentiel de bien comprendre les mutations économiques plus larges à l’œuvre sous nos yeux.
Les indicateurs actuels ne reflètent pas tous ces profonds changements systémiques. Par exemple, nous ne pensons pas que la faiblesse du dollar annonce un changement de paradigme imminent qui lui ferait perdre son statut de monnaie de réserve mondiale.
En revanche, la léthargie du billet vert découle directement des droits de douane de Donald Trump, qui eux-mêmes s’inscrivent dans le contexte de la démondialisation, les grandes économies donnant de nouveau la priorité à leurs intérêts nationaux et cherchant à sécuriser leurs secteurs stratégiques clés. Cela laisse présager des changements systémiques durables, sur un horizon à long terme, tels que l’essor de la production d’énergie renouvelable et le recyclage des principaux métaux de la transition énergétique.
Pour les investisseurs, l’heure est au changement. C’est également le temps des opportunités.
Le présent document de marketing a été préparé par Banque Lombard Odier & Cie SA (ci-après « Lombard Odier »).
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