perspectives d’investissement
2023: Le point de bascule – vers l’émergence de nouvelles opportunités ?
Nous envisageons une année 2023 en deux temps : une récession dans les grands pays développés, puis un pivot de cycle annonçant une reprise.
Perspective macroéconomiques
Nous anticipons un premier semestre 2023 difficile, avec des épisodes de récession dans les grandes économies, y compris les Etats-Unis et l’Europe, et une hausse du chômage avant que le processus de reprise s’enclenche. Bien évidemment, cela est dû à la persistance d’une inflation élevée et à la réaction politique agressive qu’elle implique. Pourtant, un ralentissement des
taux ces prochains mois donnera à la Réserve fédérale américaine (Fed) plus de temps pour évaluer leur impact, diminuant sensiblement la probabilité de durcissement excessif, principal risque qui pèse actuellement sur l’économie mondiale.
Le retour à la normale de l’inflation prendra du temps, surtout compte tenu du dynamisme des services et de la volonté de nombreux pays producteurs de pétrole de maintenir le prix du baril au-dessus de USD 90. Mais nous prévoyons que les signes de détente seront plus clairs au deuxième trimestre 2023 et que l’inflation globale redescendra à 2-3% d’ici la fin de l’année.
Vu la demande plus faible, nous prévoyons que les taux d’intérêt plafonneront à un niveau plus bas en Europe qu’aux Etats-Unis, à environ 2,25% début 2023, et que la croissance n’atteindra que 0,4% sur l’ensemble de l’année, portée par un soutien budgétaire accru face à la crise énergétique. Parallèlement, la résilience énergétique de l’Europe augmente, et sa transition vers des ressources plus respectueuses de l’environnement s’accélère.
En Chine, nous anticiperons qu’une réouverture économique progressive donnera un nouvel élan a l’économie mondiale et aux échanges internationaux. Nous prévoyons qu’en 2023, la relance monétaire et budgétaire chinoise soutiendra tant la levée progressive des restrictions Covid que le secteur immobilier en berne.
Les marchés émergents seront confrontés à des défis supplémentaires en 2023, notamment des taux beaucoup plus élevés que dans les pays développés (ayant augmenté plus tôt) ou encore un dollar plus ferme. La situation n’est pas aussi difficile dans les grands pays à revenus moyens comme la Thaïlande, l’Inde et l’Indonésie dont la croissance pourrait être supérieure à celle des pays développés en 2023. D’importantes réserves de devises étrangères, des marchés financiers locaux plus larges et une meilleure dynamique de balance courante ont aussi permis à ces économies de mieux résister à ce ralentissement que par le passé.
Allocation d’actifs
A court terme, un resserrement synchronisé des politiques monétaires sur fond de ralentissement mondial constitue un contexte défavorable pour les actifs à risque, ce qui explique la faiblesse des rebonds observés récemment.
En ce qui concerne les actions, le sentiment est déprimé et les valorisations sont revenues à des niveaux plus intéressants, quoique seulement légèrement inférieurs aux moyennes de long terme. Mais ce qui nous inquiète plus, c’est que la croissance des bénéfices a subi de fortes pressions au cours des derniers mois. A ce stade, nous restons donc prudents vis-à-vis des actions et privilégions les titres « value » et de qualité ainsi que les secteurs de la santé et de l’énergie. D’ici à la mi-2023, les attentes de chiffres d’affaires et de bénéfices auront été revues à la baisse et les marchés se focaliseront sur la reprise. Cela offrira des opportunités de renforcer l’exposition aux titres cycliques et de croissance.
Dans le crédit, notre positionnement défensif actuel préfère le secteur « investment grade » IG mondial au haut rendement (HY) parce que les écarts de rendement du HY ne nous semblent pas encore complètement intégrer le scénario de récession. Cela dit, en 2023, à mesure que les prix prendront mieux en compte ces risques, que les taux se stabiliseront et que la propension au risque augmentera, ce segment deviendra plus attractif que l’IG et les obligations souveraines.
Du côté des devises, le dollar américain est celle qui a le plus profité des dynamiques macroéconomiques de 2022, allant de la remontée des taux américains à l’augmentation de l’aversion au risque. Des changements structurels y ont aussi contribué. Nous pensons que ces tendances pourraient persister en 2023, avant que le dollar atteigne un pic, voire cède du terrain. Notre intention actuelle est de renforcer alors notre exposition à certaines devises cycliques du G10 et à des monnaies des marchés émergents (p. ex. yen japonais, euro, dollar australien, réal brésilien). D’ici là, nous continuons de surpondérer le dollar et le franc suisse, deux devises dotées de caractéristiques défensives et de fondamentaux robustes.
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