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    perspectives d’investissement

    Difficile de faire mieux

    Difficile de faire mieux
    Samy Chaar - Chef économiste et CIO Suisse

    Samy Chaar

    Chef économiste et CIO Suisse

    L’essentiel en bref

    • L’expansion de l’économie américaine dépasse largement son potentiel et ne devrait pas connaître de nouveau coup d’accélérateur.
    • Les dépenses des ménages en particulier devraient être freinées par une moindre croissance de l’emploi et des pressions grandissantes sur les prix.
    • Les indicateurs avancés ne signalent cependant pas de récession imminente – d’autant que la Fed n’a aucune raison de hâter son resserrement monétaire.

    L’économie américaine continue de croître à un rythme soutenu, mais ne peut pas, selon nous, accélérer durablement la cadence, malgré les incitations budgétaires. Autant dire qu’aux Etats-Unis la situation ne pourrait être meilleure dans ce contexte de déficit budgétaire qui ne cesse de s’alourdir et de goulets d’étranglement qui commencent à émerger au niveau des capacités, signes que des risques cycliques commencent à se former.

    Pour autant, nous n’anticipons pas de tassement conjoncturel important tant que les taux d’intérêt réels n’auront pas augmenté davantage et commencé à mettre à l’épreuve la résistance des tendances actuelles. Il n’empêche qu’une croissance du PIB nominal de 5% (2,8% de croissance réelle) semble un peu exagérée par rapport au point d’ancrage qu’est la croissance potentielle.

    Typiquement, le ralentissement de la croissance de l’emploi consécutif à l’atteinte du plein emploi devrait peser sur les dépenses de consommation, les revenus des ménages étant déjà pénalisés par la remontée de l’inflation et la hausse du prix de l’essence.

    Il est possible qu’une baisse de l’épargne stimule la consommation, mais son faible niveau actuel (3,2%) ne plaide guère en faveur d’un tel scénario. En revanche, une croissance réelle de la consommation inférieure à 3% nous semble être une hypothèse tenable pour l’ensemble de l’année (voir graphique IV).

    Les dépenses d’investissement sont pour leur part reparties à la hausse depuis de bas niveaux, en partie grâce à la baisse de l’impôt sur les sociétés. Et les indicateurs avancés qui servent habituellement à anticiper les renversements de cycle économique suggèrent toujours que la récession est un spectre lointain aux Etats-Unis (voir graphique V).

    S’agissant de la politique monétaire, nous nous attendons à ce que la Fed maintienne la cadence actuelle en relevant ses taux une fois par trimestre, tout en continuant à réduire graduellement son bilan, au moins jusqu’à la fin de l’année. L’inflation et les salaires progressent, mais à un rythme lent, si bien que la Fed ne devrait pas se voir forcée de remettre en question sa stratégie.

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