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    Actifs non cotés : quelles perspectives d’investissement ?

    Actifs non cotés : quelles perspectives d’investissement ?
    Thierry Celestin - Responsable des actifs privés<br>Banque Lombard Odier & Cie SA

    Thierry Celestin

    Responsable des actifs privés
    Banque Lombard Odier & Cie SA

    Après une année 2022 complexe sur la plupart des marchés cotés, la volatilité a perduré en 2023. Qu’en est-il des actifs privés ? Après plusieurs années de performances remarquables, notamment dans le segment du private equity, faut-il craindre une crise ? Réponses et perspectives avec Thierry Célestin, en charge des solutions d’investissement de cette classe d’actifs pour notre clientèle privée.

     

    Lors de périodes complexes sur les marchés financiers, comme celle que nous vivons depuis l’an dernier, comment les actifs privés se comportent-ils ?

    Historiquement, les meilleurs millésimes de private equity ont souvent été ceux des années de crise, comme 2001 ou 2008. Alors que les marchés cotés sont impactés rapidement par une activité économique en baisse, un contexte géopolitique difficile et la remontée des taux d’intérêt, les marchés privés réagissent plus lentement, ce qui s’explique par leur caractère illiquide et leur absence de cotation directe. Au cours des derniers mois, les valorisations dans certains segments ont été ajustées à la baisse, présentant des points d’entrée intéressants pour déployer du capital. Néanmoins, il est très difficile de « timer » le marché dans les actifs non cotés et il est essentiel de demeurer très discipliné dans le processus d’allocation et d’investir de manière sélective et graduelle, afin de lisser les engagements dans la durée.

    …il est essentiel de demeurer très discipliné dans le processus d’allocation et d’investir de manière sélective et graduelle

    Quelles sont les perspectives actuelles ?

    La question pour tout le monde aujourd’hui reste de savoir quelle sera la sévérité d’une possible récession – et donc nous continuons à observer un certain attentisme des investisseurs institutionnels. En effet, nous constatons actuellement un certain ralentissement des levées de nouveaux fonds ainsi qu’un volume d’affaires moindre ces deux dernières années. Avec des marchés cotés très volatils, pour les actions comme pour les obligations, les clients privés comprennent l’intérêt d’une allocation en actifs non cotés dans leurs portefeuilles. L’une des principales interrogations des clients concerne le segment du « early stage », c’est-à-dire le capital-risque pour les jeunes entreprises. Nous sommes toutefois assez constructifs sur ce segment, porté par des tendances séculaires comme la digitalisation de l’économie.

    De manière plus générale, la plupart des gérants de fonds disposent de suffisamment de capital pour soutenir leurs sociétés. Dans un environnement plus difficile, la sélection des gérants reste toutefois déterminante, en raison de la très grande disparité des performances dans le private equity, bien plus que dans l’univers coté.

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    Quelle part allouer aux actifs privés dans les portefeuilles aujourd’hui ?

    Je ne crois pas qu’il y ait de chiffre absolu. Il faut pouvoir faire du sur mesure, en fonction des objectifs d’investissement, des besoins de liquidité et de l’appétit pour le risque de chaque client. En outre, l’allocation optimale doit être évaluée en fonction de l’horizon de placement, des projets de vie, des objectifs de placement et du profil de risque individuel des investisseurs. Une exposition aux actifs privés permet ainsi de diversifier les portefeuilles, constituant une source de performance importante ces dernières années. Notre approche dans la construction des allocations d’actifs privés de nos clients vise à assurer une bonne diversification en termes de gérants, géographies, secteurs, stratégies et, très important, de millésimes.

    La dette privée… offre une très bonne diversification à l’obligataire traditionnel liquide et permet d’augmenter le rendement courant des portefeuilles d’actifs privés

    Au-delà du private equity, les investissements dans la dette privée, l’immobilier et les infrastructures se développent également. Quelles est votre vision à ce sujet ?

    Notre expertise est déjà bien établie pour ces segments. Le marché se développe de plus en plus, engendrant davantage d’opportunités d’investissement pour nos clients, ce pourquoi nous renforçons sans cesse notre offre, notre expertise et nos talents. Lombard Odier a développé une large expertise dans les actifs non cotés depuis plus de 15 ans, avec une équipe dédiée qui compte plus de 30 spécialistes. Un nombre qui devrait doubler au cours des prochaines années. Notre ambitieux développement a pour objectif de couvrir au mieux toutes les opportunités offertes par les actifs privés pour nos clients, non seulement au sein du private equity et donc des entreprises privées d’une certaine envergure, mais aussi celles à un stade plus précoce (capital-risque et capital-investissement), ainsi que les autres segments.

    S’agissant de la dette privée, elle offre une très bonne diversification à l’obligataire traditionnel liquide et permet d’augmenter le rendement courant des portefeuilles d’actifs privés, surtout dans un contexte de hausse de taux. L’immobilier peut présenter un intérêt actuellement en disposant de davantage de caractéristiques naturelles de couverture contre l’inflation, venant du fait que les actifs immobiliers génèrent des revenus (les loyers étant généralement indéxés sur l’inflation), et ce malgré la hausse des taux d’intérêt. Enfin, nous voyons également des opportunités intéressantes dans les infrastructures, notamment renouvelables.

    Lire aussi : Actifs privés, attrait public – ces investissements résisteront-ils à la remontée des taux ?

     

    A ce propos, comment intégrer la durabilité lorsqu’on investit dans les actifs privés ?

    Il s’agit d’une démarche assez complexe car la durabilité est encore à un stade naissant dans les actifs privés. Cela dit, la capacité à faire évoluer une entreprise vers des pratiques plus durables peut être plus forte dans le private equity, grâce à la proximité avec l’entreprise et à l’engagement des actionnaires dans la durée, et offre des perspectives intéressantes. Par ailleurs, les entreprises leaders dans le domaine de la durabilité ne sont pas toutes cotées. Nombre d’entre elles sont de jeunes sociétés en forte croissance. Les actifs privés peuvent ainsi donner accès à des sociétés technologiques qui facilitent la transition.

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