Etude de Lombard Odier : la nouvelle génération de HNWI se lance dans les actifs islamiques et soutenables

• Les stratégies d’investissement islamiques suscitent une très forte demande de la part des jeunes investisseurs au Moyen-Orient, presque autant qu’auprès des générations plus âgées. La grande majorité (91 %) des jeunes investisseurs alloue déjà des fonds à cette classe d’actifs.
• Une majorité significative (81 %) d’entre eux tient déjà compte des facteurs de soutenabilité dans leurs décisions d’investissement et 73 % pensent qu’ils permettent de générer de meilleures performances d’investissement.
• Les jeunes investisseurs de la région estiment que les secteurs du numérique et des technologies offrent des opportunités intéressantes (79 %) et que les actifs privés constituent une classe d’actifs importante (60 %).
• Les personnes interrogées faisant partie de la nouvelle génération témoignent d’une grande loyauté envers le Moyen-Orient, la grande majorité d’entre eux (89 %) détenant leurs actifs dans la région. Toutefois, ils sont 23 % à reconsidérer la localisation géographique de leur patrimoine familial.

Lombard Odier, l’un des principaux gestionnaires de fortune et d’actifs mondiaux, qui propose depuis 50 ans des solutions de planification patrimoniale au Moyen-Orient, a révélé aujourd’hui les résultats de son étude « Middle East investor views 2022 », qui examine les habitudes d’investissement de la nouvelle génération d’investisseurs.

Les résultats de l’enquête menée auprès de 300 particuliers fortunés (high net worth individuals, HNWI), dont 200 étaient âgés de moins de 40 ans, révèlent que les jeunes investisseurs ont davantage tendance à rechercher des investissements conformes à leurs valeurs, notamment des actifs islamiques et axés sur la soutenabilité, tout en recherchant un partenaire de gestion de patrimoine qui partage leurs valeurs et principes de placement.

Ils se montrent favorables aux actifs fondés sur les valeurs, tels que les investissements islamiques et conformes à la charia, ainsi qu’à ceux qui prennent en compte des facteurs de soutenabilité. 91 % d’entre eux déclarent déjà allouer des fonds aux investissements islamiques, tandis que 88 % prévoient d’augmenter leurs allocations aux actifs soutenables. Cela n’est pas surprenant compte tenu des bons résultats obtenus par les investissements soutenables, 73 % des personnes interrogées estimant qu’elles peuvent générer de meilleurs rendements par le biais d’entreprises qui favorisent la transition vers une économie à bilan carbone neutre, et 74 % considérant que les secteurs soutenables de la région offriront de nouvelles opportunités commerciales. 

« La finance islamique a prouvé sa résilience face aux pires situations », explique un jeune investisseur des Emirats arabes unis, tandis qu’un investisseur saoudien de même âge commente : « L’investissement durable est un élément fondamental de nos activités. Nous élaborons nos investissements et déterminons leur soutenabilité en fonction de facteurs clés, puis nous les hiérarchisons en conséquence. »

L’adhésion aux principes islamiques suscite également une grande attention. Alors que les familles de 85 % des jeunes investisseurs interrogés partagent les valeurs traditionnelles du Moyen-Orient fondées sur des principes religieux ou culturels, 31 % d’entre eux affirment avoir adapté ces valeurs traditionnelles à notre époque. Cela contraste avec les investisseurs plus âgés, dont 79 % affirment que leurs valeurs sont exclusivement traditionnelles.

On observe également une divergence dans les objectifs visés par les investisseurs plus jeunes et plus âgés dans la préservation et la croissance de leur patrimoine. Les jeunes investisseurs cherchent davantage à améliorer leur style de vie et à préserver leur richesse que les investisseurs âgés de plus de 40 ans (45 % contre 16 %) qui, eux, s’intéressent davantage à leur héritage financier et à leur réputation.

L’étude met également en avant la répartition géographique des investissements des jeunes répondants. 89 % des jeunes HNWI détiennent leurs actifs au Moyen-Orient et ont l’intention de les y maintenir au cours des cinq prochaines années, tandis que les 11 % restants conservent leurs actifs en Europe (5 %), en Amérique du Nord (4 %) et en Asie-Pacifique (2 %).