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    La Chapelle royale retrouve ses dorures grâce à un Suisse

    La Chapelle royale retrouve ses dorures grâce à un Suisse

    Article publié dans la Tribune de Genève le 16 novembre

    Trois cents ans après son achèvement (1711), la Chapelle royale du château de Versailles a pu être restaurée grâce à un don anonyme venu de Suisse.

    On ne connaîtra pas les détails de son identité. C'est un Suisse fortuné, qui nourrissait une passion pour le château de Versailles née de liens noués avec l'ancien et mythique conservateur en chef du château, Gérald Van der Kemp, figure du Paris culturel de l'après-guerre et grand chasseur de mécènes.

    Il y a une dizaine d'années, notre mystérieux Romand fait à sa mort un legs d'une vingtaine de millions de francs à la fondation Philanthropia, gérée par la banque Lombard Odier. Le but : restaurer Versailles là où c'est le plus urgent. Dix ans plus tard, le visiteur qui se présente à la grille du château ne peut manquer d'être saisi par l'éclat de la Chapelle royale, qui a retrouvé sa fraîcheur et ses dorures perdues depuis deux siècles. Elle le doit à notre mystérieux donateur helvétique.

    Il y a une dizaine d'années, notre mystérieux Romand fait à sa mort un legs d'une vingtaine de millions de francs à la fondation Philanthropia, gérée par la banque Lombard Odier

    À vrai dire, Versailles compte en permanence une dizaine de chantiers de rénovation – « Dès qu'on en finit un, on en commence un autre », sourit Catherine Pégard, la présidente du château de Versailles – mais des travaux de l'ampleur de la Chapelle royale, ce n'est pas si fréquent. « Le dernier chantier comparable était celui de la Galerie des glaces, achevé en 2007. »

    À son entrée en fonction, en 2011, on lui signale la chapelle comme une des priorités les plus pressantes. La toiture est en mauvais état, la base de la charpente est pourrie, il y a par endroits des affaissements d'une vingtaine de centimètres, des infiltrations d'eau…

    « C’était déjà une urgence depuis 1990, reconnaît Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, mais il y avait un énorme problème: c'était un chantier non sécable. Il fallait tout réaliser en une seule fois, en raison de l'importance des échafaudages de protection. Grâce à Philanthropia, qui a entraîné d'autres partenaires, on a pu lancer le chantier. » Concrètement, sur un coût de 16,2 millions d'euros, le donateur helvétique en a assumé 11.

    Grâce à Philanthropia, qui a entraîné d'autres partenaires, on a pu lancer le chantier

    Les dorures de retour

    On grimpe dans l'escalier en colimaçon qui conduit dans les combles. C'est là, au-dessus du coffre de la voûte, qu'on découvre la charpente. Elle date de 1705, entièrement d'origine à part les éléments à la base qu'il a fallu remplacer au prix de « beaucoup d’ingéniosité ». Frédéric Didier rend hommage aux gens de métier, charpentiers, sculpteurs, doreurs.

    Florent Bruneau est là, qui a posé avec ses équipes 185'000 feuilles d'or sur des éléments de toiture et des fenêtres. La dorure, c'est son métier, que ce soit cet été dans le bureau du président, à l'Élysée, ou là sur la Chapelle royale. « Il y a environ 4 kilos et demi d'or. Ce sont des feuilles d'une épaisseur de deux dixièmes de micron qu'on pose sur un enduit mais qui résistent sans problème des dizaines d’années », assure-t-il.

    La dorure a fait sa réapparition récemment à Versailles, en 2010, sur certains corps du château. « La chapelle avait connu une restauration fondamentale entre 1875 et 1878, explique Frédéric Didier. La question de la dorure avait été abordée à l'époque, mais abandonnée pour des raisons politiques: l'époque n'était pas au triomphalisme après la défaite de 1870… »

     

    Graffitis dans la pierre

    On fait le tour du bâtiment sur un passage garni de plomb au niveau des 28 statues qui ornent la façade. Là-haut, hors de la vue des visiteurs, ceux qui ont travaillé sur le bâtiment ont laissé des graffitis gravés dans la pierre avec des noms, des dates: 1778, 1876, «1896 Hellacour né au Havre » … « Maintenant, on n'est plus censé le faire », affirme Frédéric Didier dans un sourire qui tait peut-être ce qui se fait vraiment. Dans le vent qui souffle, Denis Pittet semble heureux comme un gamin.

    La fondation, c'est 130 millions depuis 2008 et 65 millions déjà engagés, une politique plutôt dynamique, souligne-t-il, axée sur des projets où l'apport fait vraiment une différence

    Associé-gérant du groupe Lombard Odier, c'est lui qui préside Philanthropia. Il explique le principe d'une « fondation abritante », un service offert aux clients de la banque pour prendre en charge ou les assister dans leurs volontés philanthropiques. « La fondation, c'est 130 millions depuis 2008 et 65 millions déjà engagés, une politique plutôt dynamique, souligne-t-il, axée sur des projets où l'apport fait vraiment une différence. » Et, insiste-t-il, « pas forcément sur des montants aussi élevés qu'ici. Ça peut partir déjà à 200 ou 300'000 francs par an ». Le vent fraîchit, un dernier coup d'œil à la vue et on reprend l'escalier pour redescendre sur terre.

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