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    Les planètes sont-elles alignées pour investir sur les marchés émergents ?

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    Par Salman Ahmed, Chief Investment Strategist Lombard Odier Investment Managers

    Conséquence de plusieurs années caractérisées par des taux d'intérêt ultra-bas, des emprunts d’État aux valorisations élevées et une croissance économique anémique dans les pays développés, les performances de toutes les principales classes d'actifs sont faibles et ont toutes les chances de le rester pendant un certain temps encore.

    Dans ce contexte, les investisseurs, en quête de performances plus attractives, cherchent à se détourner de ces marchés obligataires et actions léthargiques. Beaucoup d’entre eux constatent que les marchés émergents offrent des valorisations intéressantes et des perspectives de croissance plus prometteuses à long terme.

    Les actifs émergents n’ont pas participé au rebond qu’ont connu les marchés développés depuis la crise financière de 2008-2009. Au contraire, nombre de ces actifs émergents ont été mis à très rude épreuve de 2011 à 2015, victimes de fondamentaux économiques peu porteurs, de risques géopolitiques et de l’appréciation du dollar américain.

    Nous sommes désormais convaincus que la situation s’est améliorée sur la base d’une évaluation d’un profil de risque/performance qui tient compte des facteurs fondamentaux, des valorisations et des risques. Selon nous, tous ces facteurs pris ensemble militent désormais en faveur d’un investissement dans les actifs émergents, ce qui n’était pas le cas au cours des dernières années.

    En effet, notre analyse de divers facteurs fondamentaux boursiers tels que les récentes statistiques, met en évidence un regain de vigueur de l’activité économique et une amélioration des balances des opérations courantes et des niveaux d’endettement extérieur d’un certain nombre d’économies émergentes. De plus, l’inflation dans plusieurs de ces pays connaît une tendance à la baisse.

    Du point de vue des valorisations, les prix actuels des actifs émergents ne reflètent aucun de ces développements, ni même le fait que les statistiques font apparaître que le rythme de la croissance du Produit Intérieur Brut dans les économies émergentes dépasse à nouveau celui des pays développés.

    Un point important dont les investisseurs doivent tenir compte est que historiquement, une croissance plus vigoureuse dans les pays émergents que dans les pays développés est, selon nous, un indicateur fiable de la prochaine surperformance des actifs émergents.

    Après plus de cinq années de sous-performance, les prix des actifs émergents, dont ceux des actions, des obligations et des devises, témoignent d’une profonde sous-évaluation. Cette tendance commence certes à s’inverser, mais devrait toutefois se poursuivre, compte tenu de l’importance du potentiel de rattrapage des valorisations des marchés émergents par rapport à celles des marchés développés.

    Les valorisations des actifs émergents ont ployé sous le poids de nombreux chocs au cours des dernières années, comme le « taper tantrum » de la Réserve Fédérale Américaine ,les inquiétudes liées à un effondrement de l’économie chinoise et les risques idiosyncratiques tels que l’intervention militaire de la Russie en Ukraine et le scandale de corruption au Brésil. Tout ceci sur fond de baisse des prix des matières premières et d’appréciation du dollar.

    Selon nous, nombre de ces risques se sont aujourd’hui atténués. Pour autant, les valorisations continuent d’être révélatrices d'un niveau de risque rappelant la crise financière asiatique des années 1997-1998.

    Toutefois, des sources de préoccupation subsistent pour les investisseurs et sur leur liste des facteurs susceptibles de se répercuter sur la croissance des pays émergents à moyen terme, figurent en bonne place la perspective d’un relèvement des taux d'intérêt aux États-Unis et les possibles risques systémiques entourant l’état de santé futur de l’économie de la Chine. Aux États-Unis, et en dépit de la vigueur des statistiques nationales, la Réserve fédérale a opté pour la prudence, compte tenu de la fragilité de la conjoncture économique internationale. Mais, en Chine, des changements structurels historiques sont encore en cours, raison pour laquelle les nouvelles sur le front économique en provenance de ce pays nécessitent d’être suivies avec attention.

    Les inquiétudes des investisseurs à l’égard de la Chine - lesquelles ont commencé en avril 2015 dans le sillage de la sensible dévaluation du yuan - ont généralement trait à un ralentissement de l’économie et au fort endettement du pays. Selon nous, la situation de la Chine, en tant que créancier net du monde, ainsi que l’extrême liquidité des actifs de sa balance extérieure, font office de protection majeure contre le risque d’une catastrophe financière. De plus, la Chine possède encore près de 3’200 milliards de dollars de réserves de change, ce qui lui confère un considérable « filet de sécurité » en cas de désendettement important de l’économie.

    Les marchés émergents offrent désormais des opportunités extrêmement intéressantes, surtout au regard de la faiblesse des rendements dans les économies développées. Toutefois, ceux envisageant de se tourner vers les marchés émergents doivent prendre en considération la différence qui existe entre les marchés obligataires et actions.

    S’agissant des obligations, sous l’effet à la fois d’un nouveau paradigme où les banques centrales sont des acteurs dominants et à la fois du durcissement de la réglementation, le monde d’aujourd'hui est caractérisé par une liquidité fracturée et des positionnements similaires au sein des portefeuilles des investisseurs. Dans ce contexte, s’éloigner des indices de référence traditionnels qui font la part belle aux pays les plus endettés et plutôt privilégier les émetteurs dotés des meilleurs fondamentaux sous-jacents, pourrait, selon nous, s’avérer être un choix plus judicieux. Une approche centrée sur les émetteurs de qualité et nécessitant des transactions moins fréquentes se traduira par un portefeuille moins exposé aux risques accrus de liquidité et de marché.

    En ce qui concerne les actions, la situation est différente et la liquidité est bien meilleure. Ce faisant, les investisseurs peuvent envisager une approche de forte conviction, dans le cadre de laquelle un gérant de fonds s’appuie sur son savoir-faire afin d’analyser chaque entreprise présente dans l’univers des actions des marchés émergents et de connaître les facteurs influant sur la rentabilité de ces entreprises.

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